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Actualités of Wednesday, 21 September 2016

Source: cameroon-tribune.cm

New York: Agenda très chargé pour Paul Biya

Le débat général ouvert mardi à New York en présence du président de la République, Paul Biya. Le débat général ouvert mardi à New York en présence du président de la République, Paul Biya.

Au milieu de ses pairs des pays-membres de l’Organisation des Nations unies, le président de la République a pris part mardi matin à New York, à la séance plénière d’ouverture du débat général de la 71e Assemblée générale de l’ONU. Paul Biya, arrivé au siège de l’organisation mondiale en compagnie de son épouse, Chantal Biya, a ainsi entamé une journée chargée, dont l’épilogue a été la réception offerte par le couple présidentiel américain en l’honneur des chefs d’Etat et de gouvernement et leurs conjointes.

Ce rendez-vous traditionnel, en marge de l’Assemblée générale, est une occasion supplémentaire pour les leaders du monde, d’échanger en toute convivialité sur les grandes préoccupations communes de l’heure à travers la planète. Paul et Chantal Biya y ont pris une part effective, comme à chacune de leur participation à l’AG.

Mais avant cette fin de journée conviviale, c’est au bâtiment de l’Assemblée générale que tout a commencé. La séance plénière, historique à plus d’un titre, a vu les adieux officiels de deux grandes personnalités. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, et Barack Obama, le président des Etats-Unis d’Amérique s’y sont, en effet, exprimés pour la dernière fois en leurs qualités respectives.

Le premier a livré une espèce de discours-testament, au moment où il s’apprête à quitter ses fonctions de secrétaire général au terme de deux mandats fort remplis. Elu en 2006, le Sud-coréen s’en va en décembre prochain. Il avait été réélu en 2011. Son intervention mardi à l’ouverture des travaux allait, par conséquent, revêtir les allures d’un au revoir, mieux, d’une présentation de l’héritage légué à son successeur. Tirant les leçons de ses deux mandats et au regard de l’actualité, Ban Ki-moon a formellement appelé le président de la 71e Assemblée générale, Peter Thomson, et aussi le prochain secrétaire général à favoriser une mutation profonde du système de prise de décision au sein de l’organisation. Allusion à peine voilée à la réforme du Conseil de sécurité, qui selon Ban Ki-moon a besoin de « nouveaux niveaux de solidarité ».

Pour lui, la difficulté à trouver un consensus au sein du Conseil de sécurité constitue un « risque » pour l’organisation, qui a cruellement besoin d’équité et d’efficacité. L’orateur estime que plusieurs blocages persistent, « au nom du consensus », parce que qu’il reste possible qu’un seul pays puisse bloquer une action. Cela « est-il juste ? » demande Ban Ki-moon à l’Assemblée générale ? Avant d’esquisser lui-même une réponse : « Il ne faut pas confondre consensus et unanimité ».

Quant à Barack Obama, emboîtant le pas au président de la 71e Assemblée générale, il a appelé le monde à plus de solidarité. Les crises que traverse la planète ont une cause bien identifiée : le fossé entre riches et pauvres, entre hommes et femmes, entre pays en développement et pays développés…
La nouvelle arme des Nations unies, les Objectifs de Développement durable (ODD), est présentée comme un espoir.

Celui d’un avenir meilleur pour tous. Les pays-membres ont donc été invités à investir plus de ressources publiques pour atteindre les ODD. Peter Thomson a indiqué quelques pistes : investissements responsables sur le plan social ; assistance aux pauvres et aux marginalisés ; accès à la science et à la technologie ; pérennisation de la paix ; gestion efficace des crises humanitaires et des réfugiés, ratification de l’Accord de Paris sur les changements climatiques...
Enfin, le président de l’Assemblée générale a répondu à Ban Ki-moon en restant sur la même lancée.

Le Conseil de sécurité doit, selon lui, être structuré de manière à répondre aux défis du 21e siècle. « Nous ne devons pas rester prisonniers des impasses du passé », a martelé Peter Thomson, qui a, en outre, promis de garantir la transparence dans la désignation du prochain secrétaire général de l’ONU. Cette Assemblée générale promet.