Le Caporal-chef Mouliom Simone, originaire de Mbanjou, tué par l'explosion d'une mine artisanale

Le Caporal-chef Mouliom Simone, originaire de Mbanjou dans l'arrondissement de Foumbot, est décédé en mission, tombé « au champ d'honneur » à Muyuka, localité du Sud-Ouest régulièrement affectée par les troubles sécuritaires imputables aux séparatistes.

Selon les informations relayées par Echos 237, le Caporal-chef Mouliom Simone vient de tomber au front de la guerre contre l'extrémisme séparatiste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les circonstances de sa mort sont aussi précises que brutales.

"En pleine patrouille à pied, le Caporal-chef Mouliom Simone a malheureusement emprunté une route qui avait été piégée par des groupes séparatistes. L'explosion d'une mine artisanale lui a été fatale, causant sa mort sur le coup", selon les informations recoupées par Lebledparle.com.

Il est important de noter que le Caporal-chef Mouliom Simone était le seul membre de son unité à périr ce jour-là lors de cette opération. Cette perte, bien qu'isolée, rappelle la dangerosité constante des missions de sécurisation dans les régions anglophones en proie aux troubles séparatistes.
La localité de Muyuka, théâtre de ce drame, demeure l'une des zones les plus instables du Sud-Ouest, régulièrement le théâtre d'affrontements entre les forces de sécurité camerounaises et les groupes armés séparatistes.

Le drame est d'autant plus poignant que le Caporal-chef Mouliom Simone attendait une promotion significative au grade de Sergent, prévue pour janvier 2026. Cette perspective d'avancement témoignait de la reconnaissance de ses services et de son dévouement au sein des forces armées camerounaises.
Sa mort en service, que les Camerounais qualifient sur la toile comme une "mort pour la patrie", illustre le lourd tribut que les forces armées camerounaises paient dans le chaudron de la lutte contre les groupes armés séparatistes.

Ce nouveau décès s'inscrit dans le contexte d'un conflit qui perdure depuis 2017 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les mines artisanales, devenues l'une des armes privilégiées des groupes séparatistes, représentent une menace constante pour les forces de sécurité engagées dans les opérations de maintien de l'ordre.

L'utilisation de mines artisanales par les groupes séparatistes témoigne de l'évolution tactique du conflit. Ces engins explosifs improvisés transforment chaque patrouille en mission à haut risque, compliquant davantage les opérations de sécurisation du territoire.

Au-delà de la dimension militaire, chaque perte humaine rappelle l'impact humain de ce conflit sur les familles des militaires et sur les communautés d'origine. Le Caporal-chef Mouliom Simone laisse derrière lui une famille endeuillée et une communauté de Mbanjou qui pleure l'un de ses fils.

Les réseaux sociaux camerounais ont été le théâtre d'un élan de solidarité envers la famille du défunt et de reconnaissance envers le sacrifice consenti par ce jeune militaire. Les expressions de soutien témoignent de la reconnaissance nationale envers les forces armées engagées dans ce conflit difficile.