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Actualités of Mercredi, 17 Novembre 2021

Source: www.camerounweb.com

NOSO: mouvement d'humeur des avocats de Sisiku Ayub Tabe

Ils dénoncent la violation des droits de l’homme dans les procédures judiciaires ouvertes Ils dénoncent la violation des droits de l’homme dans les procédures judiciaires ouvertes

Ils dénoncent la violation des droits de l’homme dans les procédures judiciaires ouvertes à l’encontre de leurs clients devant le tribunal militaire de Yaoundé.

Les avocats constitués pour la défense de Sisiku Ayub Tabe, président de l’état fictif de l’Ambazonie et plusieurs autres détenus poursuivis dans le cadre de la crise anglophone suspendent leur participation devant le tribunal militaire de Yaoundé. L’annonce a été faite le 15 novembre 2021 par Me Amungwa Tanyi, chargé de la communication de ce collectif d’avocats. Ces défenseurs des droits de l’homme dénoncent la violation des droits fondamentaux de leurs clients par les autorités judiciaires.

Leur décision a été prise au terme d’une audience prévue le 15 novembre devant le tribunal militaire de Yaoundé. Huit détenus accusés dans le cadre de la crise anglophone étaient attendus devant la barre. Mais trois parmi ces détenus huit n’étaient pas à l’audience. Leur absence au tribunal militaire se justifie par le fait que depuis le 13 octobre 2021, ils ont été déportés de la prison de Kondengui et ont été conduits nuitamment au service central des recherches judiciaires au secrétariat d’État à la défense. Ces trois prisonniers n’ont pas été extraits des cellules de la gendarmerie pour participer à l’audience.

« Nous avons trois clients qui ont été déportés de la prison centrale de Kondengui depuis le 13 octobre 2021 pour le service central des recherches judiciaires. Ces trois détenus devraient comparaître ce 15 novembre mais ils n’ont pas été extraits de la gendarmerie où ils sont détenus sans un titre signé par une autorité ceci en toute violation des règles en matière de la défense. Nos clients sont en prison depuis 2018 et n’ont toujours pas été jugés. Ils ont été placés en détention provisoire par le commissaire du gouvernement. Dans la nuit du 13 octobre 2021, les officiers de la gendarmerie sont allés les déporter sans aucun mandat signé par une autorité compétente. Ils sont restés coupés de leurs avocats pendant plus d’une semaine. Nous ne comprenons pas comment les gens qui sont en prison peuvent être déportés et qu’ont les prive de leur droit d’être jugés », affirme Me Amungwa Tanyi.

Le collectif d’avocats de Sissiku Ayuk Tabe exige que les trois détenus déportés de la prison centrale depuis le 13 octobre 2021 soit ramenés en prison par les responsables du SED. « Nous avons saisi le procureur de la république près la Cour d’appel du centre pour lui informer de cette situation mais jusqu’aujourd’hui rien n’a été fait. Nos clients sont accusés de financer le général No pity pendant qu’ils sont en prison. Comment les gens qui sont en détention et qui n’arrivent pas à manger peuvent financer le terrorisme », ajoute l’avocat.

Le collectif d’avocats constitués pour la défense de Sissiku Ayuk Tabe défend actuellement devant le tribunal militaire de Yaoundé plus de 60 jeunes gens poursuivis dans le cadre de la crise anglophone. Ces avocats affirment que les droits fondamentaux de leurs clients n’ont jamais été pris en compte : « Nos clients sont torturés pendant l’enquête préliminaire, lorsqu’ils sont devant la barre, ils sont jugés sans témoins de l’accusation. Certains sont en prison pendant six quatre ans sans être jugés », ajoute un avocat.