Un engin explosif improvisé a explosé ce samedi matin à l'entrée du génie militaire de Mile 6 Nkwen à Bamenda, causant la mort d'au moins deux soldats et provoquant une panique générale dans le secteur.

Un drame s'est produit ce samedi matin dans la ville de Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest. Tôt ce matin , un engin explosif improvisé (EEI) a explosé à l'entrée du génie militaire situé à Mile 6 Nkwen, faisant plusieurs victimes parmi les forces de défense.



Selon des sources concordantes, l'explosion a coûté la vie à au moins deux militaires. Parmi les victimes identifiées figure le soldat Tchanwou, surnommé "Pitou", qui aurait été tué sur le coup lors de la déflagration. Un deuxième militaire aurait également succombé à ses blessures.

Plusieurs autres soldats auraient été blessés dans l'explosion, bien que le bilan exact reste encore à confirmer par les autorités militaires qui n'ont pas encore communiqué officiellement sur cet incident.


L'explosion a provoqué une panique générale dans le secteur de Mile 6 Nkwen. Des habitants du quartier ont rapporté avoir entendu une forte détonation suivie de mouvements importants de troupes dans la zone.

Le recours aux engins explosifs improvisés s'inscrit dans le cadre de la crise sécuritaire qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016. Ce type d'attaque, devenu récurrent dans la zone anglophone, témoigne de l'intensification des affrontements entre forces gouvernementales et groupes armés séparatistes.


Suite à cet attentat meurtrier, des tensions auraient éclaté dans la ville de Bamenda. Selon plusieurs sources non officielles, des militaires mèneraient actuellement des opérations de ratissage dans le secteur, avec des informations faisant état de violences contre des civils.

Ces allégations n'ont toutefois pas pu être vérifiées de manière indépendante au moment de la publication de cet article. Les autorités militaires et administratives n'ont pas encore réagi à ces accusations.


Cet incident s'ajoute à la longue liste des affrontements violents qui endeuillent les régions anglophones du Cameroun depuis maintenant plus de huit ans. Selon certaines sources, le bilan humain du côté des forces de défense serait particulièrement lourd depuis le début de la crise.

Le conflit, qui oppose les forces gouvernementales aux groupes armés séparatistes réclamant l'indépendance d'un État anglophone baptisé "Ambazonie", a fait des milliers de morts et déplacé des centaines de milliers de personnes.
Malgré plusieurs tentatives de dialogue et des initiatives de désarmement, la situation sécuritaire reste précaire dans les deux régions, avec des incidents violents qui continuent d'endeuiller les populations civiles et militaires.
Les autorités n'ont pas encore communiqué officiellement sur cet attentat ni sur les éventuelles mesures de sécurité renforcées qui pourraient être déployées dans la zone.