Actualités of Tuesday, 19 August 2025
Source: www.camerounweb.com
Le 14 août 2025, un accident de la route se produit entre Mengan et Yaoundé. La passagère de l’un des véhicules, Elom Elvine, est blessée à la tête. Les faits sont encore frais dans nos mémoires, y compris dans celle du lanceur d’alerte N’zui Manto qui apporte une nouvelle précision comme suit.
Les blessés parmi lesquels Elvine sont évacués à la garnison militaire de Yaoundé à 9h. À 17h sa famille est urgemment invitée à se présenter car Elvine serait dans le coma. De 9h à 17h, la patiente n’a reçu aucun soin si ce n’est qu’une perfusion. Ses proches qui la trouvent saignant abondamment à la tête sont informés qu’elle n’a pas été prise en charge parce qu’il fallait d’abord payer.
La famille dépassée par les événements règle les factures exigées. Mais selon le personnel il faut évacuer de toute urgence Elvine vers un bloc de l’hôpital où doit s’effectuer un scanner. Coup de théâtre ! Il n’y a pas d’ambulance. Les brancardiers refusent de transporter la patiente au motif que celle-ci est très agitée.
17h,18h,19h,20h, toujours pas d’ambulance jusqu’à 22h, heure à laquelle le véhicule médicalisé arrive, prend la direction du bloc. Sur les lieux, la famille est priée d’attendre. Elle attend pendant une heure et tout ce temps, la tête de la patience ne cesse de grossir.
Enfin ! Le médecin reçoit la patiente, l’observe et déclare qu’il faut séance tenante opérer Elvine, renvoyant à son tour la famille vers un autre bloc avec leur fille. Il est une heure du matin, heure à laquelle l’intervention chirurgicale était prévue, mais finalement, c’est au lever du jour que cela sera possible car l’anesthésiste n’est pas là.
6h, 7h, 8h, 9h, le téléphone sonne mais personne ne décroche. « Le médecin arrive enfin à 10h », dit-on à la famille qui attend jusqu’à 15h, heure à laquelle il débarque enfin tel le messie.
Elvine souffre. Sa tête prend de plus en plus du volume. La famille perd patience et laisse éclater sa colère. Le médecin étonné dit n’être au courant de rien et n’était pas informé de la situation. Mais avant de s’occuper d’Elvine, il est sollicité pour un cas dit grave en réanimation. Quelques minutes plus tard, Elvine décède.
Ce récit de N’zui Manto montre à quel point le système sanitaire est à la cause de beaucoup de décès qui peuvent être évités. Le cas d’Elvine est illustratif, elle pouvait être sauvée.