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Actualités of Friday, 27 November 2015

Source: cameroon-info.net

N'Gaoundéré: Des étudiants grévistes entendus par la police

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La journée du mercredi 25 novembre 2015 a été particulièrement mouvementée au sein de l’université de N’gaoundéré dans la région de l’Adamaoua. Mécontents de ne pas voir leurs noms figurer sur la liste des bénéficiaires de la prime de l’excellence décidée par le Président de la république en faveur des étudiants les plus méritants des universités et grandes écoles du Cameroun, des étudiants de l’Ensai ont pratiquement paralysé l’université.

Un jour après ce mouvement d’humeur, 21 étudiants de l’école nationale des sciences agroindustrielle accusés d’être les meneurs de la grève qui a paralysé l’Ensai, sont entendus depuis le jeudi 26 novembre 2015 par les services de renseignement du commissariat spécial de N’Gaoundéré 3ème. A en croire le quotidien Le Jour qui rapporte cette information dans son édition du vendredi 27 novembre 2015, leur convocation au commissariat «fait suite à une plainte de la part des responsables de l’Ensai et de l’université de N’Gaoundéré». 

Après leur audition, certains étudiants ont confié au journal avoir été entendus sur le motif réel de la grève. «J’ai été appelé par un policier et une fois là-bas je me suis rendu compte que trois de mes camarades étaient sur place. J’ai expliqué au policier pourquoi je devrais bénéficier de la bourse, ainsi que mes camarades de promotion. Nous en sommes bénéficiaires d’office, étant étudiants d’une grande école de formation» a expliqué Mickael N.

«Ils m’ont demandé ma carte d’étudiant, la Cni et pourquoi nous nous sommes habillés en noir. Et pourquoi n’avoir pas délégué des camarades», a confié Bassirou, un autre étudiant au journal. Concernant d’éventuelles sanctions, «certains  étudiants de l’Ensai entendus par la police, ont affirmé qu’aucune poursuite ne sera engagée contre eux selon les explications des policiers», lit-on.

Le journal qui cite des sources au commissariat spécial de N’Gaoundéré 3ème,  révèle que «le professeur Emmanuel Nso, le directeur de l’Ensai, aurait exigé des excuses écrites de la part de ses étudiants et le nom du meneur de la grève des étudiants».