Actualités of Tuesday, 24 June 2025

Source: www.camerounweb.com

Motaze sort un brûlot sur Samuel Eto'o

Dans une tribune incisive, l'entrepreneuse et écrivaine Yael Motaze dénonce la fixation du public camerounais sur le seul football, au détriment des autres disciplines sportives qui sombrent dans l'indifférence générale. Pour elle, les critiques contre Samuel Eto'o révèlent surtout « l'indignation sélective » d'un peuple qui refuse de voir ses propres contradictions.
La femme d'affaires ne mâche pas ses mots : si Eto'o dérange, c'est parce qu'il ose là où d'autres ont renoncé. Une analyse sans concession sur la psychologie collective camerounaise face aux figures qui bousculent l'ordre établi.



Yael motaze , femme entrepreneure, et écrivaine ne comprends pas comment tout le sport du Cameroun se résume au football car elle condamne l'indignation sélective et demande qu'on accorde aussi la même énergie à tous les autres disciplines sportifs qui sombrent dans l'abîme que le football.
Lisons attentivement

'' Ah, le Camerounais ! Eh a jop jem
Il suffit qu’un homme bouscule un peu l’ordre établi pour que toute la République découvre une passion soudaine pour les textes de la FIFA. Depuis que Samuel Eto’o Fils ( j’ai envie d’ecrire SAMUEL ETOO) préside la FECAFOOT, nous sommes tous devenus juristes du ballon rond, analystes institutionnels et experts en gouvernance sportive. Il aurait fallu breveter ce regain de conscience civico-footballistique.
Eto’o dérange, non pas parce qu’il échoue, mais parce qu’il essaye. ( retenez bien cette partie)
Je sais qu’au Cameroun, la réussite est tolérée, à condition d’être silencieuse, docile et modeste. Bref, tout ce que Samuel Eto’o n’est pas. Et c’est précisément pour cela qu’il fascine autant qu’il irrite. Il est le miroir que nous refusons de regarder celui qui renvoie l’image d’un peuple prompt à haïr ceux qui osent là où lui-même a renoncé.
Je ne sais pas s’il est encore nécessaire de le rappeler, mais le sport camerounais ne se résume pas au football.
Oui, le sport ce mot au pluriel : basketball, handball, volley-ball, athlétisme, tennis… des disciplines qui, elles aussi, traînent leurs douleurs, leurs rêves et leurs négligences.
Mais, visiblement, l’indignation nationale est sélective.
On ne dissèque pas les décisions de la fédé de volley. On ne critique pas les nominations en athlétisme. On ne demande pas les bilans comptables du hand.
Ah, j’oubliais… ce n’est pas Samuel Eto’o qui les dirige.
Voilà. Tout est dit.
Il dérange parce qu’il existe avec trop de force. Parce qu’il ose sans plier. Parce qu’il a remplacé la diplomatie molle par une ambition assumée. Et qu’au pays du consensus stérile, c’est perçu comme une agression.
Mais qu’il tienne bon : les grands hommes ne sont jamais aimés à l’heure où ils changent les règles.
Je tenais également à préciser que : il ne s’agit pas de le sanctifier. Il n’est pas parfait. Il a ses maladresses, son tempérament, ses choix parfois discutables. Mais entre critiquer l’action et harceler l’homme, il y a un monde. Et nous l’avons franchi sans hésiter.
SAMUEL ETOO : quand l’audace, la détermination et la têtutesse portent un seul nom.''