Actualités of Thursday, 15 May 2025
Source: www.camerounweb.com
L'écrivaine Calixthe Beyala réagit après la sortie du ministre du Travail, Grégoire Owona. Ce dernier a apporté son soutien à Lydol, affirmant qu'elle n'a pas à payer pour les erreurs de son père.
L'écrivaine Calixthe Beyala a eu vent, comme tout le monde, de la sortie de Grégoire Owona et elle a souhaité communiquer. « Au Cameroun, rien ne gêne plus personne, du moins, pas grand monde », commente-t-elle avant d'enchaîner tout ce qui suit.
Un chérubin est lâchement assassiné par un vieillard qu'il appelait tonton, d'ailleurs qui a dit à son tonton assassin : « Tonton, tu m'as blessé », de sa voix enfantine. Et le tonton a continué à poignarder le pauvre enfant.
Et voilà qu'ils surgissent çà et là, les charognards, les sans-cœurs pour nous clamer que la fille du meurtrier n'est en rien coupable. Et d'exhiber les photos de cette dernière partout, sans compassion aucune pour cette famille qui vient de perdre un petit garçon.
Le Cameroun marche décidément sur la tête. Il ne leur passe pas à l'esprit que le chagrin de la famille du petit garçon, s'accroît en voyant les photos lumineuses de la fille du meurtrier. La décence voudrait que la fille de l'assassin - même si elle n'est pas coupable - s'efface. Qu'elle se fasse oublier. Qu'elle cesse de se la jouer star le temps du deuil de la famille de l'enfant.
Surtout, qu'elle nous épargne de ces larmes qui ne sortent pas de ses yeux. Qu'elle arrête de jouer à ce jeu malsain, celui de la fausse compassion. Quant au père qui se dit fou, rions, qu'est-ce qui explique cela que sa folie ne s'exprime sur ses propres progénitures ? Non, assez de l'indécence !