L’adjudant-chef Dari prenant part à une mission d’infiltration à Ndop le 19 mai s’était fait tirer dessus par les ambazoniens.
Gravement blessé à la tête il avait été évacué vers l’hôpital général de Douala où il est mort la nuit dernière.
Depuis septembre 2016 sévit dans les régions anglophones du pays dit NOSO (Nord-Ouest et Sud-Ouest)[3] une guerre civile qui a déjà fait plusieurs milliers de morts. Tout est parti des revendications pacifiques des avocats et des enseignants anglophones qui protestaient contre le placement des juges francophones dans les régions anglophones, ce qu’ils considéraient comme une banalisation du « commun low », pratiqué dans le régions anglophones.
A ces revendications sous forme de marche de protestation dans la ville de Bamenda, le gouvernement, à travers les forces de l’ordre, a répondu par une riposte violente : jet des gaz lacrymogènes et aspersion d’eau sur les manifestants, Fouet de certains manifestants grâce aux matraques, arrestations multiples, ouverture des coups de feu,… Déconcertés par ces scènes dignes d’un film d’action, c’était au tours des étudiants de Buea, capital du Sud-Ouest, de poursuivre ces protestations. La riposte des forces de l’ordre et de défense, dépêchés sur le terrain, laissa tous les observateurs abasourdis. Car les étudiants étaient pourchassés jusque dans leur différents domiciles, roués de coup de pieds et de matraques, roulés dans la boue comme des porcs.
Bref, on assistait à une atteinte à la dignité d’un groupe de personnes qui réclamaient pacifiquement un changement en leur faveur. Plus le gouvernement employait la méthode répressive, plus les populations anglophones se révoltaient, développant un groupe armé dénommé « Amba boys ».
Cette forme de règlement des conflits par l’Etat basée sur l’intimidation et la répression a fait qu’on est passé de simples revendications pacifiques dans le NOSO à une guerre fratricide entre les forces séparatistes (Amba boys) issus de ces revendications et l’armée Camerounaise.