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Actualités of Saturday, 27 November 2021

Source: www.camerounweb.com

Militaires tués : les eurodéputés publient le bilan des victimes de la guerre au NOSO

Les eurodéputés publient le bilan des victimes de la guerre au NOSO Les eurodéputés publient le bilan des victimes de la guerre au NOSO

• Des centaines de militaires sont morts au NOSO d’après les députés européens

• Les eurodéputés dressent le bilan des personnes déplacées

• Les militaires camerounais sont accusés de crimes graves

Les parlements européens entendent s’impliquer davantage dans la résolution de la crise anglophone qui secoue le Cameroun depuis 2016. Dans leur résolution adoptée le 25 novembre 2021, ils dressent le bilan de la crise avec des chiffres inquiétants. Des centaines de civils et plus de 3000 civils ont déjà perdu la vie durant cette crise selon les députés de l’Union Européenne.

« …A ce jour plus de 3 000 civils et des centaines de membres des forces de sécurité ont perdu la vie; que le conflit en cours au Cameroun a entraîné le déplacement de plus d’un million de personnes à l’intérieur du pays; que plus de 2,2 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire et que plus de 66 000 personnes ont trouvé refuge au Nigeria voisin; que le Cameroun accueille plus de 447 000 réfugiés et demandeurs d’asile; que les retombées de cette crise touchent les régions occidentales et côtières du Cameroun…. », précise la résolutions.

Le parlement européen confirme les allégations de crimes et exactions commis par les militaires camerounais, longtemps relayées par des organisations de défense des droits de l’homme et une partie de la presse camerounaise.

« Les forces gouvernementales ont procédé à des exécutions extrajudiciaires de civils, notamment de femmes et d’enfants, à des actes de tortures et à des mauvais traitements, qu’elles ont commis des violences sexuelles, y compris des viols et des violences fondées sur le genre, qu’elles ont pillé et détruit des biens, notamment des villages, des maisons, des installations sanitaires et des hôpitaux, et qu’elles ont arrêté et détenu arbitrairement des citoyens accusés d’hostilités ou de collaboration avec des séparatistes », lit-on dans la résolution.

Les parlementaires européens n’ont pas été complaisants avec le régime de Yaoundé. Ils sont convaincus que le Cameroun est un pays qui ne respecte pas les droits de l’homme. « L’État camerounais ne respecte pas l’état de droit, comme l’ont déjà constaté des observateurs indépendants, notamment Human Rights Watch et Amnesty International, qui ont documenté des procédures judiciaires militaires entachées de graves vices de fond et de procédure, dans lesquelles la présomption d’innocence, le droit à une défense adéquate et l’indépendance du tribunal et du pouvoir judiciaire en général étaient gravement mis à mal », précise le document.