On comprend mieux pourquoi Francis N'gannou n’a jamais été inquiété après avoir mortellement percuté la jeune Ntsama Manuella à Yaoundé en avril dernier, alors qu’il circulait à moto.
Après les faits, il a pris la fuite, défiant ouvertement la justice camerounaise. Aujourd’hui, il mène une vie paisible à Paris, en compagnie d’Indira Baboké, la fille du directeur adjoint du cabinet civil, Oswald Baboké.
L’affaire N'gannou n’est malheureusement pas un cas isolé. On se souvient également du drame impliquant l’artiste Ténor, accusé d’avoir causé la mort de la jeune étudiante Érica Mouliom dans des circonstances similaires, aggravées par la consommation de substances illicites.
Bien que la justice ait, dans un premier temps, arrêté et incarcéré Ténor à la prison de New-Bell à Douala, Oswald Baboké serait intervenu pour obtenir sa libération au bout de quelques mois seulement.
Trois ans plus tard, l’affaire reste bloquée au niveau judiciaire, sans aucune suite, malgré les appels incessants à la justice lancés par la famille d’Érica.
Moralité : au Cameroun, il vaut mieux appartenir au cercle des Baboké. Cela permet, apparemment, de tuer sans être inquiété… et de siroter tranquillement du champagne chez soi.