Les autorités doivent absolument interdire le concert projeté de l'artiste Lydol pour risque d'atteinte à l'ordre public moral et social. Il s'agit là d'une suggestion du candidat à l'élection présidentielle Christian Bomo Ntimbane. Lydol traverse une mauvaise période avec l'affaire de son père qui a tué un enfant de sang-froid. L'avocat Ntimbane, qui rêve de devenir président, s'exprime.

Promouvoir un concert de musique alors que son père vient d'assassiner un gosse de 6 ans relève tout aussi de la cruauté, même si, en tant que son enfant, on n'est pas pénalement responsable des actes de ses parents. Dans notre humanité, les actes mauvais ou bons de nos proches impactent naturellement et socialement dans nos vies, qu'on le veuille ou non.

Nous en sommes quelque part bénéficiaires quand ils sont bons, et socialement responsables, quand ils sont mauvais. C'est pourquoi, la famille du français Seznec, pour laver l'honneur de leur nom familial, à la suite de la condamnation pour meurtre en 1924 il y a plus de 100 ans continue à se battre dans des procès en révision.

Seule notre attitude compassionnelle face aux mauvaises actions des nôtres pourrait nous déresponsabiliser et nous absoudre aux yeux de la société. La jeune musicienne qui est devenue un personnage public qu'elle a voulu être, aurait, après un tel drame, manifesté immédiatement et publiquement sa compassion à la suite de l'acte odieux et cruel commis par son père.

Ce manquement pourrait être considéré par la société et proches de la victime comme une indifférence et, plus grave, une attitude de solidarité à son papa criminel. On ne garde pas silence alors qu'un membre de la famille a causé la mort à autrui, plus est, à un enfant sans défense et innocent.

On présente les excuses au nom de la famille. Je lis par ci par là que la jeune artiste n'a rien à voir. Non, elle est socialement concernée, parce que c'est son père qui commet l'atrocité, même si elle n'est pas pénalement responsable comme rappelé sus. À cet effet, j'exhorte les autorités camerounaises à interdire le concert de l'artiste Lydol. C'est une mesure de protection de l'ordre public moral et social, et, un acte de solidarité à la famille si durement éprouvée, et au peuple camerounais meurtri.

Président de la République, j'aurais décrété un deuil national pour rappeler à la conscience nationale le devoir de protection et de préservation de la vie de nos enfants de plus en plus victimes des atrocités des adultes dans notre pays. Ailleurs, de tels drames feraient la une des médias, et les hautes responsables de l'État seraient descendus réconforter les autorités locales et les familles.