Menaces : comment Eto’o traitait ceux qui critiquaient ses performances (vidéo)

Que ce soit en équipe nationale ou à la fédération, Samuel Eto’o Samuel Eto’o a toujours exprimé librement le fond de sa pensée. Le nouveau président de la Fecafoot a encore fait parler de lui hier en se livrant à un violent exercice de rappel à l’ordre des Lions Indomptables après un match contre le Burundi soldé par (1-0) en faveurs des poulains de Rogobert Song. Les mots durs placés par Samuel Eto’o à l’endroit des joueurs qui ont encaissé les coups sans broncher, ont poussé les internautes à ressusciter des vidéos de l’ancien international camerounais.

Contrairement aux joueurs de l’équipe nationale polis et soumis face aux critiques, Eto’o supportait très mal les remarques négatives. Moussa Tandja, correspondant à Dakar de la chaîne camerounaise Equinoxe Télévision en a fait les frais après une défaite de l’Equipe de Samuel Eto’o (0-1) contre le Sénégal en 2011. Interrogé sur la performance approximative de l’équipe, Eto’o s’est mis en colère et proféré des menaces mélangées d’insultes à l’endroit du journaliste.


« Je me demande si vous êtes un Camerounais et si vous avez vu le même match que nous autres. Je parlerai à votre patron d'Equinoxe parce que vous ne méritez pas de travailler pour cette merveilleuse chaîne. J'ai 30 ans. J'ai tout gagné dans ma carrière. Il n' y a que la coupe du monde qui manque. J'essaie de représenter valablement l'Afrique , le Cameroun là où je joue et des gens comme vous, vous ne devriez pas exister. Vous qui ne voulez pas que l'Afrique avance, vous qui ne voulez pas que le Cameroun avance, vous êtes toujours négatifs », a-t-il déclaré.

Heureusement, le journaliste a eu le soutien de sa hiérarchie. "J’ai expliqué à Samuel Eto’o qu’il n’empêchera jamais les journalistes de poser des questions en conférence de presse. Ce qu’il a tout de suite compris. Mais cette affaire est triste car il semblerait qu’on ne puisse plus poser des questions à Samuel Eto’o", explique Éric Martial Djomo , responsable de la rédaction sportive d'Equinoxe Tv.


Song malmené

Rigobert Song et ses poulains ne pouvaient pas vivre pire humiliation après le match contre le Burundi comptant pour les qualificatifs pour la Coupe d’Afrique des Nations 2023. Malgré la victoire arrachée non sans difficulté (1-0), les Lions Indomptables ont eu droit à une remontrance de Samuel Eto’o largement médiatisée. Le président de la Fédération camerounaise est diamétralement en opposition avec le sélectionneur national. Alors que Song tente de dédramatiser la situation en se contentant des trois points glanés, Eto’o s’est mis dans une colère noire.

« Le but était de prendre trois points aujourd’hui. Après on va continuer à travailler (…) J’ai l’impression que les équipes dites petites comme le Burundi sont toujours surprenantes face le Cameroun », a déclaré Song.
Samuel Eto’o longtemps considéré par ses détracteurs comme le véritable sélectionneur de l’équipe nationale ne se cache plus. Il a violemment critiqué le jeu des Lions Indomptables et menacés plusieurs joueurs d’éjection de l’équipe nationale.

« J'ai pris cette présidence pour changer les choses Et les places seront chères je vous le dis, personne n'a sa place assurée dans cette équipe. Vous devez faire votre job. Celui qui veut venir porter le maillot du Cameroun, il fait son job quand il est dans cette équipe. Sinon il ne vient pas et je serai content », a déclaré Eto’o.

Selon plusieurs analystes, il ne revient pas au président de la Fecafoot de désigner les joueurs qui doivent faire partir de l’équipe nationale. Ce boulot revient normalement au sélectionneur national.
« Il ne revient pas au Président de la Fecafoot de définir les critères ou de décider de la sélection des joueurs à l'équipe nationale, et de procéder à une séance d'autocritique des joueurs sur leur qualité de jeu. Ce sont les missions de l'entraineur», a déclaré Serge MBONG, diplômé en droit des sports.


CamerounWeb vous propose l’intégralité de la déclaration de Samuel Eto’o

Moi je ne suis pas content ! Vous représentez l'équipe nationale du Cameroun. Je m'en fous qui est en face, vous devez faire le job. J’ai pleuré pendant plusieurs années parce que je manquais mes coupes du monde mais je sais quel problème j'avais et pourquoi je ratais mes coupes du monde. Ça ne va pas se passer tant que je suis Président. J'ai pris cette présidence pour changer les choses Et les places seront chères je vous le dis, personne n'a sa place assurée dans cette équipe. Vous devez faire votre job.

Celui qui veut venir porter le maillot du Cameroun, il fait son job quand il est dans cette équipe. Sinon il ne vient pas et je serai content. Je jouerai avec des enfants. J'ai été assis là 26 ans comme Vous, je sais ce que vous pensez dites c'est un salaud, mais j'ai été le meilleur étant assis là. Et je sais pourquoi jai raté et aujourd'hui je suis le Président. Je vais tout vous donner même ma vie pour que vous soyez dans les meilleures conditions. Et je bagarre avec tout le monde pour vous mettre dans les meilleures conditions. Vous êtes assis là vous ne savez pas quelles bagarres je mène derrière. Mais quand on vient c'est le Cameroun les gars Le Cameroun pour moi y a rien de plus beau. Je donnerai ma vie pour le Cameroun. Jai une très grande estime pour mon pays. Et je vais arriver là où je vais. Avec vous ou sans vous.

Si vous voulez être dans ce voyage, vous devez vous bouger les gars. Parce que pour cette coupe du monde, ne soyez pas sûrs que vous serez dans cette liste. Si c'est ce que j'ai vu aujourd'hui, vous ne serez pas dans cette liste J'ai besoin de plus, de beaucoup plus. Parce que moi je rêve de gagner cette coupe du monde. Tous les problèmes que j'ai connus comme joueur ne vont pas se répéter. Et mon premier choix c'est d'abord un groupe humainement bon. Mon groupe doit être heureux de vivre ensemble. Dès que ce sera le cas, on va gagner les gars. Celui qui veut venir ici c'est selon les règles de la Fecafoot.