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Actualités of Wednesday, 30 December 2015

Source: cameroon-info.net

Me Charles Nguini répond à Issa Tchiroma

Me Charles Nguini Me Charles Nguini

Me Charles Nguini n’a pas vraiment apprécié la dernière sortie d’Issa Tchiroma Bakary. Comme à son habitude après la publication d’un rapport d’une organisation internationale, le porte-parole du gouvernement a réuni la presse le 24 décembre 2015. 

Pendant une quinzaine de minutes, le Ministre de la Communication a tenu à démonter les résultats du baromètre mondial de la corruption, publiés récemment par Transparency International. Laquelle étude plaçait le Cameroun 2è en Afrique parmi les pays où l’on verse le plus de pots de vin pour obtenir un service dans les administrations publiques. Les arguments du ministre, «la corruption est un fléau universel» et «l’étude de Transparency International n’est pas scientifique».  

Ces attaques à peine voilées ont poussé à sortir de sa réserve, le président de la branche camerounaise de l’ONG internationale. Un sujet qui fait la Une de Mutations du 28 décembre 2015. Selon le journal, Me Charles Nguini qui qualifie cette sortie de contreproductive, invite «le gouvernement à initier lui-même un sondage sur la corruption au Cameroun en se faisant aider par un organisme sérieux».

Quand il parle d’organismes sérieux, l’avocat ne fait pas allusion à la Commission nationale anti-corruption (Conac) et à l’Agence nationale d’investigations financières (Anif), qui figurent pourtant parmi les principaux organismes gouvernement de lutte contre le fléau. «…il exclut la Conac et l’Anif dont l’autonomie selon lui, n’est pas encore avérée», écrit Mutations.

Me Charles Nguini tient aussi à faire comprendre la démarche de Transparency International. Notre confrère mentionne dans ce sens: «Ce dernier assure de la crédibilité de l’étude de TI. Il signale que cette étude existe depuis 10 ans. Me Nguini souligne que l’échantillon représentatif est constitué de 1182 citoyens camerounais anonymes de plus de 18 ans. Ils ont été interrogés entre janvier et février 2015. Me Nguini précise que le «baromètre mondial de la corruption ne classe pas les pays, mais classe plutôt leurs administrations respectives. Le classement des pays se fera en fin janvier 2016 dans l’indice de perception de la corruption».

La solution de l’avocat à en croire Mutations, passe par l’adoption d’une loi anti-corruption et l’application de l’Article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens des gestionnaires de la fortune publique.