Des hommes armés venus du Nigeria ont attaqué deux villages dans la nuit de lundi à mardi.

La nuit du 15 au 16 janvier 2018 a été meurtrière dans le département du Mayo Tsanaga. Aux alentours de 21h, des hommes lourdement armés en provenance du Nigeria ont fait des incursions dans les villages Roum et Matchetcha de l'arrondissement de Mokolo. Ils ont mis le feu à ces deux villages avant de repartir vers le Nigeria. Dans les décombres l'on a retrouvé les corps calcinés de deux femmes un enfant et un homme. De nombreuses denrées alimentaires ont été brûlées ainsi qu'un bœuf.



Selon des sources bien informées, les agresseurs seraient des combattants de Boko Haram mis en déroute par les militaires de l'opération Deep punch 2. Depuis le 09 janvier dernier, une section de militaires camerounais du secteur n°1 de la Force multinationale mixte et nigérians a lancé une grande offensive dans l'État de Borno. Les poches de djihadistes des environs du lac Tchad et de la forêt de Sambisa ont été attaquées. Les pertes se seraient comptées par dizaines dans les rangs de Boko Haram.
Fuyant la pression des combats, des terroristes se sont retranchés aux confins de la forêt. Ils roderaient autour de la ville nigériane de Mitchika. Or, cette ville est voisine du village camerounais de Tourou situé à la frontière. De Tourou à Roum et Matchetcha, il n'y a que quelques kilomètres. Par ailleurs, nos sources expliquent que, concentré pour la réussite de Deep Punch 2, le commandement n'a pas pensé le dispositif du 42ème Bataillon d'infanterie motorisée qui a un poste avancé à Tourou. Le faible effectif de militaires à cet endroit expliquerait la facilité avec laquelle les assaillants ont opéré.

Toutefois, l'on pense que de tels errements ne se reproduiront pas avant longtemps. Le retour à Mora du contingent camerounais de la Fmm ayant participé à l'opération Deep punch 2 semble signifier que celle-ci a pris fin. Les militaires camerounais pourront davantage se concentrer sur la défense de leur territoire national.