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Actualités of Thursday, 17 August 2023

Source: Le Messager N° 8101

Mauvaise nouvelle : réseaux sociaux, médias classiques et influenceurs au banc des accusés

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C’est ce qui ressort de l’atelier portant sur la formation des formateurs à l’éducation aux médias et à l’information aux fins de prévention contre les discours de haine et de la promotion de la paix organisé du 24 au 27 juillet dernier à Douala.



Les réseaux sociaux, l’avènement du phénomène des influenceurs et les médiatiques classiques ne sont pas exempt de la monté en puissance du discours de haine et de la désinformation qui gagne du terrain dans notre société. Ces trois composantes sont identifiées comme les véritables terreaux de cette gangrène qui empoisonne la cohabitation sociale dans la société notamment dans les régions qui accueillent les déplacés internes provenant des régions en crise du Nord-ouest et du Sud-ouest. « On a noté que beaucoup de médias tirent leurs sources sur les réseaux sociaux. Certains ne font pas travail de vérification avant de publier ces informations qui au lieu d’informer ont plutôt un effet inverse qui créent la polémique et autres », croit savoir Murielle Owono. Pour lutter contre cette gangrène ce leader associatif a sa petite idée. « Pour lutter contre la désinformation et le discours de haine, il faudrait présenter des modèles responsables. Il y a phénomène des influenceurs qui a pris de l’ampleur dans le pays. Or, tous ne sont pas nécessairement des influenceurs positifs ; il faudrait mettre des modèles responsables pour la jeunesse », argue-telle.

Une question qui ne laisse pas indifférente les organismes de l’Onu notamment l’Unesco qui a organisé du 24 au 27 juillet dernier un atelier de formation sur la formation des formateurs à l’éducation aux médias et à l’information aux fins de prévention contre le discours de haine et promotion de la consolidation de la paix, du vivre ensemble et du multiculturalisme. « Le corps social est de plus en plus gangréné par le discours de haine et de la désinformation. Je pense qu’il était de bon ton pour l’Unesco de proposer ce genre d’atelier à des acteurs variés et multi secteurs. Il était donc question pour nous en tant que formateur d’outiller ces acteurs à l’usage positive du numérique, à l’éducation aux médias et à l’information, savoir comment est-ce que on devrait se comporter en ligne, comment lutter contre la désinformation et le discours de haine sur les réseaux sociaux.

Il était également question au cours de cette formation de proposer à ces acteurs un ensemble d’outils afin de monter des projets destinés aux communautés des jeunes qui vivent avec des déplacés internes afin que puissent circuler dans ces communautés discours apaisant, de solidarité, de tolérance qui feront en sorte que nous puissions vivre dans la paix et l’harmonie », indique Pascal Blaise Andzongo, facilitateur. Ils étaient une quarantaine de participants notamment les encadreurs de jeunes de Lycées, des centres multifonctionnels des promotions de jeunes, des centres multifonctionnels de promotion de la femme et de la famille et des réseaux associatifs à prendre part à l’atelier. Et pendant ces quatre jours les participants ont été édifiés à l’éducation aux médias et à l’information et comprendre son importance, rôle des médias et d’autres sources, mode de production et circulation des informations sur les réseaux sociaux, le désordre informationnel et les stratégies de manipulation de l’information.