A l'occasion du meeting qu'il a animé le weekend dernier à Paris, le Professeur Maurice Kamto, candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2025, a réaffirmer ce qu'il disait depuis longtemps: sa candidature se fera avec son manteau de président du MRC. Rien d'autre.

Certains juristes partagent l'avis selon lequel, aucune disposition de la Constitution ne peut empêcher Kamto d'être candidat en tant que leader du MRC.

Cependant, certains pensent que c'est impossible. Selon Armand Noutack II, que Kamto soit candidat avec le MRC ou avec un autre parti, il ne gagnera pas en octobre prochain face au régime Biya.

Voici ses explications:

"De tous les scénarios, le grand prof sortira profondément diminuer, il sortira perdant !

Prenons les différents scénarios :

SCÉNARIO 1 : Le régime valide sa candidature avec le MRC, cela aura un goût accentué du FAVORITISME, ce sera perçu comme UNE FAVEUR par les autres opposants qui se sont sacrifiés en 2020 pour avoir des élus. Connaissant ses adeptes très émotifs, ils vont crier victoire, ils vont oublier que c'est cette même justice qu'ils disent souvent "AUX ORDRES" qui a validé la candidature de leur leader, ils vont célébrer, jubiler en narguant ces mêmes juges qui vont pourtant proclamer les résultats de la présidentielle un mois après. Ils vont prendre du temps pour célébrer et aller se broyer la mâchoire le jour du vote.

SCÉNARIO 2 : l'option d'un parti ayant des élus.

C'est l'option la plus périlleuse pour Maurice KAMTO, il devra au préalable quitter son parti politique pour se faire investir ailleurs, ce qui aura pour conséquences directes :
- de confirmer ses errements politiques et stratégiques,
- de confirmer que le boycott fut une erreur monumentale,
- pire, d'étaler aux yeux du monde la MÉDIOCRITÉ POLITIQUE de ce brillant universitaire.

SCÉNARIO 3 : Les 300 signatures.

Le Prof peut-il obtenir les 300 signatures authentifiées par l'autorité administrative ? Oui, pourquoi pas, il suffit d'un coup de fil d'Etoudi aux dignitaires dans les dix régions et le tour est joué (il se dit que Paul Biya ne tourne jamais définitivement le dos à SES ENFANTS CHÉRIS) ... Si Maurice KAMTO obtient les 300 signatures authentifiées par l'autorité administrative dans le contexte actuel, tout le monde saura que c'est un candidat FABRIQUÉ PAR LE RÉGIME, ce troisième scénario ressemble donc au premier : KAMTO "candidat fantoche" !

SCÉNARIO 4 : la candidature est invalidée, et Maurice KAMTO renvoyé au QUARTIER,
Ce scénario est des plus probables, et c'est là où le Prof aura l'occasion de tester sa réelle popularité, s'il est facile d'organiser des CHARTERS pour réunir les gens à un lieu précis et faire des envolées lyriques, il est encore plus difficile de les convaincre de sortir vous défendre, de mourir pour vous alors que vous êtes bien au chaud avec votre famille.

Si la candidature de Maurice KAMTO est rejetée, il pourra compter sur deux choses :

1- les MANIFESTATIONS DE SES MILITANTS, c'est pourquoi il a évoqué le cas Sonko au Sénégal au point de BANALISER la mort, il espère que ses adeptes pourraient se sacrifier pour sa candidature, que ces derniers pourraient enfin quitter leur vacarme de Facebook pour faire preuve de "patriotisme » : MOURIR POUR KAMTO .
Mais là où Maurice KAMTO se trompe c'est que Sonko n'a rien programmé au Sénégal, il n'a pas réuni les jeunes sénégalais pour leur dire allez mourir pour moi, il n'a pas fixé UN DÉLAI RADICAL pour le changement, il n'a pas dit aux jeunes sénégalais que " si ça rate cette année c'est fini «.

En vérité lorsque Maurice KAMTO dit que si ça rate en 2025 c'est fini, il ne PENSE QU'À LUI-MÊME, Il sait qu'en 2032 il aura pratiquement 80 ans et son leadership sera contesté à Odza après SES 3 ÉCHECS POLITIQUES MAJEURS (Législative 2013, ÉCHEC, présidentielle 2018, ÉCHEC, présidentielle 2025, ÉCHEC) , il doit être Président de la République cette année 2025 ou rien...

COMME SI LE CAMEROUN DEVAIT S'ARRÊTER CETTE ANNÉE, l'égoïsme hein

Non Prof, au Sénégal Sonko n'a jamais fixé un DÉLAI RADICAL pour le changement, non non , il savait que même si ça ne marchait pas tout de suite, il pouvait encore réessayer AU REGARD DE SON ÂGE, ah oui… Vous n'allez pas nous imposer un délai du changement pour la simple raison qu'au prochain rendez-vous vous serez déjà fatigué, c'est de l''égoïsme Prof.

En 2004 le changement pouvait avoir lieu mais vous avez dit à Fru Ndi que LES DÉCISIONS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL SONT DES DOGMES, en 2011 encore le changement pouvait arriver, mais vous étiez tranquille attendant le remaniement ministériel après la nième victoire écrasante du candidat Biya. Ce n'est pas parce que l'âge pèse aujourd'hui que vous allez fixer un délai radical et l'imposer aux camerounais, c'est de l'égoïsme, les camerounais sortiront peut-être, mais pas parce qu'un ANCIEN MINISTRE DE PAUL BIYA a fixé un délai, non non!

2- les PRESSIONS EXTÉRIEURES, effectivement le prof pourrait compter sur les pressions extérieures pour valider sa candidature, dans ce cas il sera étiqueté comme le "candidat de la France », "le candidat des américains" , bref "le candidat de l'impérialisme ou du néocolonialisme" , ce qui serait très Mal perçu dans un contexte africain où les jeunes veulent en découdre avec les démons du colonialisme.

Imaginez France 24, CNN ou LE FIGARO titrer : " LA FRANCE IMPOSE LA CANDIDATURE DE KAMTO".

N’imaginez maintenant qu’aucune de ces deux options ne marche, zéro manifestation de ses militants, zéro pression étrangère... Le Prof va encore se regarder dans un miroir ? Il aura encore le courage de prendre la parole publiquement ?

Dans les 4 cas de figures, Maurice KAMTO sera diminué, disons même vidé de toute substance politique réelle et poussé à la retraite politique.
Le Prof n'évoque Sonko du Sénégal que pour espérer voir les gens se sacrifier pour qu'il prenne le pouvoir, étant déjà trop CLIVANT, peut-il agir comme Sonko , c'est à dire s'effacer pour donner l'opportunité à un de ses proches de briguer la magistrature suprême même avec un autre parti ayant des élus ? JAMAIS, AU GRAND JAMAIS, c'est lui qui doit être Président, c'est lui ou PERSONNE d'autre.

Maurice KAMTO, 71 ans , le "Sonko camerounais", mieux je ne dis rien.
TOUT ÇA À CAUSE DU BOYCOTT.

NB : le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, a rencontré l'ancien président ivoirien le PROFESSEUR D'HISTOIRE Laurent Gbagbo ce weekend en Côte d'Ivoire… J'ai dit Professeur de quoi…?"