Vous-êtes ici: AccueilActualités2016 05 09Article 370199

Actualités of Monday, 9 May 2016

Source: cameroon-info.net

Maurice Kamto par de sa candidature pour 2018

Maurice Kamto, président du MRC Maurice Kamto, président du MRC

Maurice Kamto pourrait ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle au Cameroun. Invité dimanche à l’émission «Geo polis» sur Equinoxe Télévision,  le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a fait savoir que son parti n’était pas encore fixé sur l’identité du candidat qui le représentera lors de la prochaine élection présidentielle au Cameroun.

«La question de ma candidature ou toute autre dans notre parti n'est pas à l'ordre du jour aujourd'hui. Parallèlement à l'amélioration substantielle des conditions de vie des Camerounais aujourd'hui, nous travaillons prioritairement pour créer les conditions d'une élection dont les résultats, contrairement à ce qui se passe depuis le retour au multipartisme, sont acceptés par tous les Camerounais.

Nous travaillons à des élections véritablement libres, ouvertes, transparentes et inclusives», a indiqué l’ancien Ministre Délégué auprès du Ministre de la Justice.

À en croire Maurice Kamto, le MRC désignera son candidat à la présidentielle lors de sa convention nationale en 2017. «Je ne peux pas me prononcer sur qui ce sera, car, c'est aux militants de décider, selon les formes prévues par nos statuts», a-t-il ajouté.  Au cours de ce programme présenté par le journaliste Guy Zogo, Kamto a également appelé Paul Biya à éviter le «piège» de la Révision constitutionnelle à lui suggérée par ses collaborateurs.

«S'il y a nécessité, eh bien qu'il organise une véritable concertation avec les forces politiques, civiles et sociales pour la construction d'un consensus autour d'une Loi fondamentale à laquelle adhéreraient tous les Camerounais dans le cadre d'une procédure référendaire», a-t-il préconisé.

Pour Maurice Kamto, une révision de la Constitution ne peut se faire «de manière subreptice». «Quelques-uns ne peuvent pas se lever et dire nous voulons une révision constitutionnelle, c'est-à-dire changer la Loi fondamentale de notre pays, pour anticiper l'élection présidentielle. C'est inacceptable. Nous devons cesser ces révisions opportunistes qui ont cours au Cameroun depuis 1983. La loi fondamentale doit toujours faire l'objet d'un consensus et porter sur des questions fondamentales», a-t-il martelé.

Le président du MRC s’est en outre dit «déçu» par le traitement infligé à son parti par les responsables de l’administration camerounaise qui interdisent quasi systématiquement les manifestations de son parti. «J'avais jusque-là pensé que les partis politiques étaient des instruments d'encadrement des citoyens afin qu'ils agissent dans la légalité.

Mais ce que le MRC vit avec la mobilisation des agents de l'État, de manière impunie, pour nous empêcher de parler à nos militants et aux Camerounais est de nature à m'inciter à réviser mes connaissances», se désole Kamto.

Ce leader de parti politique fustige aussi ceux au sein de l’appareil de l’État «qui pensent qu'ils ont l'exclusivité de l'amour et la paix au Cameroun». Avant de lancer: «Je mets quiconque au défi de me prouver que dans ce Gouvernement il y a quelqu'un qui ait un sens patriotique égal ou au-dessus du mien».

Il a une fois de plus plaidé pour l’instauration du bulletin unique à toutes les élections au Cameroun. À l’en croire, ce procédé renforcerait et assurerait l’intégrité du vote par les Camerounais.