Après l'invalidation de la candidature de Maurice Kamto par Elecam, un débat s'ouvre sur la hiérarchie de l'opposition camerounaise et la légitimité des prétendants au titre de principal opposant.
L'exclusion de Maurice Kamto de la liste provisoire des candidats à la présidentielle du 12 octobre a relancé les polémiques au sein de l'opposition camerounaise. Dans le Grand Débat diffusé sur Cam 10 télévision, Essomba Bengono a vivement contesté le statut de "principal opposant" généralement attribué à l'ancien candidat du MRC.
"Certains disent que le seul principal opposant au Cameroun, c'est Maurice Kamto. Bon Dieu ! C'est-à-dire quelqu'un qui n'a même pas un seul élu", s'est insurgé Essomba Bengono, pointant du doigt l'absence de représentation électorale du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
L'intervenant a souligné que Kamto était désormais "obligé de s'accrocher à un parti qui n'a qu'un seul conseiller municipal à Dibombari", en référence au Manidem sous l'étiquette duquel l'opposant tentait de se présenter à la présidentielle.
D'autres figures de l'opposition mieux représentées
Essomba Bengono a mis en avant les résultats électoraux d'autres figures de l'opposition qui figurent, elles, dans la liste provisoire d'Elecam :
Joshua Osih dispose de "cinq députés et près de 300 conseillers municipaux"
Cabral Libii compte également "cinq députés et 207 conseillers municipaux"
"On passe tous les autres partis d'opposition : l'UNDP, le FSNC. Le MRC n'a aucun élu", a-t-il insisté, rappelant que d'autres formations politiques d'opposition disposent d'une représentation institutionnelle que n'a pas le parti fondé par Maurice Kamto.
L'analyse d'Essomba Bengono intervient dans un contexte particulier : Maurice Kamto a récemment quitté son propre parti, le MRC, pour tenter de