Dans une récente sortie, une collaboratrice de l’homme politique Maurice Kamto a fait des révélations. Elle a dévoilé qu’il existe des personnes qui s’approchent de l’entourage des opposants pour leur proposer un deal : quitter le parti, accepter un travail et traiter désormais rien qu’avec eux.
À la suite de cette sortie, l’activiste Jorel Jacques Zang a donné son avis. Il crache une nouvelle sur ces personnes qui promeuvent la guerre tribale.
Pas étonnant qu'on puisse donc penser que Maurice Kamto est le candidat des bamiléké. La réalité est que les non-bamiléké de ce combat pro-changement sont constamment sous pression pour lâcher ce combat et c'est pourquoi il mérite le plus grand respect car croyez-moi, ce n'est pas du tout facile et évident.
La pression vient de partout y compris de la famille et je suis parfaitement bien placé pour en parler. D'ailleurs vous connaissez déjà mon histoire. Le but est donc simple : le régime et ses "mercenaires" font absolument tout pour réduire ce combat à une affaire tribale et pour ce faire nous les fang/béti (vulgairement nommés ekang) qui prônons ce changement sommes considérés comme des traîtres.
Le plus terrible, c'est qu'autant nous sommes considérés comme des "traîtres" et des "fous" par le régime en place, autant certains critiques nous considèrent comme des "infiltrés". Tout ceci pourquoi ?
Simplement parce que dans l'imagination collective, un fang/beti ne peut que soutenir le RDPC et un bamiléké est forcément un pro-Kamto. C'est cela un stéréotype politique (vous avez la définition sur Internet) qui est la source de tant de préjugés qui ne font que davantage nous éloigner les uns des autres à cause de la politique.
Les Camerounais sont encore des embryons politiques d'où cette profonde immaturité. Remarquez bien que dès qu'un Camerounais n'est pas d'accord avec vous, l'un de ses tout premiers réflexes, c'est de chercher votre patronyme pour essayer de vous identifier en fonction de votre tribu et par conséquent à vous cataloguer négativement.
C'est autant de choses qui font en sorte que sur les réseaux sociaux, tout le monde traite tout le monde d'être tribaliste même si l'avis de X ou Y est constructif, vous trouverez toujours dans les commentaires un Camerounais qui va estimer que vous êtes tribalistes. C'est bien dommage, mais c'est la réalité du Camerounais qui est une personne qui n'aime pas la vérité, mais qui estime détenir la vérité sur tous les autres.
En conclusion, le régime a légalisé le tribalisme dit "tribalisme d'État". Ce tribalisme d'État passe par des pressions terriblement incroyables sur des Camerounais non-bamiléké pour réduire ce combat pour le changement à une affaire tribale.