Actualités of Sunday, 27 July 2025

Source: www.camerounweb.com

Maurice Kamto écarté: Jean Calvin Aba'a Oyono crache du feu et fait une démonstration juridique implacable

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Dans l'émission "Libre Expression" sur Info TV, le juriste Jean Calvin Aba'a Oyono a vivement contesté le motif invoqué par Elecam pour rejeter la candidature de Maurice Kamto, affirmant que la "pluralité d'investiture" n'existe pas dans le code électoral camerounais.

L'invalidation de Maurice Kamto continue de susciter des remous dans les milieux juridiques camerounais. Dans une intervention remarquée sur Info TV, le juriste Jean Calvin Aba'a Oyono a livré une analyse technique qui remet en cause les fondements légaux de la décision d'Elecam.

"Je mets quiconque au défi de m'extirper dans le code électoral la disposition législative qui frappe d'irrecevabilité la pluralité d'investiture", a lancé Jean Calvin Aba'a Oyono, adoptant un ton de défi qui révèle sa conviction sur la solidité de son argumentation juridique.

Cette déclaration frontale vise directement la décision d'Elecam qui a rejeté le dossier de Maurice Kamto pour "pluralité de candidatures" au sein du Manidem, un motif que le juriste considère comme juridiquement infondé.

Pour étayer sa démonstration, Jean Calvin Aba'a Oyono est catégorique : "C'est pour tout simplement dire que, dans le code électoral la notion de pluralité d'investiture n'existe pas."

Cette affirmation, si elle s'avérait exacte, remettrait en cause la validité même de la décision d'Elecam et ouvrirait la voie à une annulation par le Conseil constitutionnel saisi par Maurice Kamto.

Le juriste va plus loin dans son analyse en précisant : "Il n'existe aucune disposition dans le code électoral qui sanctionne la pluralité d'investiture par l'irrecevabilité. Ça n'existe pas."

Cette précision technique est cruciale car elle touche au cœur du processus électoral. Si Elecam a appliqué une sanction (l'irrecevabilité) qui ne trouve pas sa source dans la loi électorale, cela constituerait un excès de pouvoir susceptible d'être censuré par la justice constitutionnelle.





Ces éléments juridiques pourraient constituer un argument de poids dans le recours que Maurice Kamto s'apprête à déposer devant le Conseil constitutionnel. Si le juriste a raison, la décision d'Elecam pourrait être annulée pour défaut de base légale.

L'analyse de Jean Calvin Aba'a Oyono rejoint d'ailleurs les soupçons de manipulation politique évoqués par d'autres observateurs, suggérant qu'Elecam aurait cherché un prétexte juridique pour justifier une décision politique.

Le recours de Maurice Kamto devant le Conseil constitutionnel sera l'occasion de trancher cette question juridique fondamentale. Si les juges constitutionnels confirment l'analyse du juriste, cela constituerait un désaveu majeur pour Elecam et remettrait en cause sa crédibilité.