L'homme le plus courtisé de la présidentielle... sans être candidat
Paradoxe saisissant de la politique camerounaise : Maurice Kamto, exclu de la course présidentielle par le Conseil constitutionnel, demeure selon les révélations exclusives de Jeune Afrique l'homme le plus courtisé par tous les camps de l'opposition. Son silence stratégique en fait aujourd'hui le véritable "faiseur de roi" de cette élection.
Jeune Afrique dévoile en exclusivité les trois options qui se dessinent au sein de l'Alliance pour le changement (APC), le mouvement proche de Maurice Kamto basé à Douala. Selon les sources privilégiées contactées par Jeune Afrique, le camp Kamto est traversé par de "profondes divisions" qui pourraient déterminer l'issue de la présidentielle.
La première option, révèle Jeune Afrique, consiste en un ralliement à Bello Bouba Maïgari, l'ancien ministre et figure historique de l'opposition. Une deuxième frange, selon les informations exclusives de Jeune Afrique, préfère soutenir Issa Tchiroma Bakary, présenté comme le "candidat de rupture". Enfin, une troisième tendance, particulièrement radicale selon Jeune Afrique, plaide pour un boycott pur et simple de la présidentielle, sans consigne de vote.
Jeune Afrique révèle que Maurice Kamto lui-même "n'a pas fait connaître son opinion" sur ces différentes options, maintenant un silence qui alimente toutes les spéculations. Cette stratégie du silence, selon l'analyse exclusive de Jeune Afrique, transforme l'ancien président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en véritable arbitre de la présidentielle.
"S'il intervenait, le soutien de Maurice Kamto à un candidat pourrait être crucial", confirment les sources de Jeune Afrique. Cette influence potentielle fait de lui l'homme le plus recherché par tous les prétendants à une coalition d'opposition.
Les révélations de Jeune Afrique mettent en lumière les efforts désespérés d'Issa Tchiroma Bakary pour obtenir le soutien de Maurice Kamto. Selon Jeune Afrique, Tchiroma "souhaite surtout rallier" le groupe de Douala-APC à sa cause, considérant ce ralliement comme déterminant pour ses ambitions.
Mais Jeune Afrique dévoile également l'obstacle majeur qui se dresse sur cette route : les propos controversés de Jeanne Nsoga, l'ancienne secrétaire générale du FSNC de Tchiroma. Ces déclarations "visant la communauté bamiléké dont est issu Kamto ont laissé des traces", révèle Jeune Afrique.
Malgré la condamnation publique de ces propos par Tchiroma et le limogeage de Nsoga, Jeune Afrique indique que "les tensions internes" persistent au sein du FSNC, compromettant les chances d'obtenir le soutien de Kamto.
Jeune Afrique révèle également pourquoi Maurice Kamto garde ses distances avec Bello Bouba Maïgari. Selon les informations exclusives obtenues par Jeune Afrique, cette méfiance s'est particulièrement cristallisée après les déclarations de Saidou Maïdadi, cadre de l'UNDP, qui a "minimisé les critiques contre le Conseil constitutionnel lors du rejet de la candidature de l'ex-président du MRC".
Cette attitude, selon Jeune Afrique, a été perçue par l'entourage de Kamto comme une forme de complaisance envers les institutions qui ont exclu leur leader de la course présidentielle.
Dans une révélation particulièrement intrigante, Jeune Afrique dévoile les tractations en cours entre Issa Tchiroma et Marafa Hamidou Yaya, l'ancien secrétaire général de la présidence détenu à Yaoundé mais "toujours influent". Cette alliance potentielle, selon Jeune Afrique, pourrait constituer un atout majeur pour séduire Maurice Kamto.
Jeune Afrique révèle également la position pessimiste de Maurice Kamto sur les tentatives de coalition. L'ancien candidat juge "quasi impossible" l'émergence d'un candidat unique qui sera, selon lui, "forcément anéanti par le pouvoir".
Cette analyse, rapportée en exclusivité par Jeune Afrique, éclaire la stratégie attentiste de Kamto qui préfère observer les manœuvres plutôt que de s'engager prématurément.
Les révélations exclusives de Jeune Afrique dessinent le portrait d'un Maurice Kamto transformé en véritable "kingmaker" de la présidentielle camerounaise. Son silence stratégique et son influence sur une base militante toujours mobilisée en font l'arbitre incontournable des équilibres politiques.
Cette situation inédite, mise au jour par Jeune Afrique, illustre comment un candidat exclu peut paradoxalement devenir l'homme le plus puissant de l'élection, capable de faire ou défaire les ambitions de ses anciens rivaux.