À la veille du match décisif contre l’Angola, Marc Brys, sélectionneur des Lions Indomptables, a une nouvelle fois pointé du doigt les tensions persistantes avec la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). Le technicien belge, connu pour son franc-parler, n’a pas hésité à dénoncer ce qu’il qualifie de « sabotage » de la part de l’institution dirigée par Samuel Eto’o, une situation qui, selon lui, a déjà coûté cher à l’équipe nationale.


Depuis plusieurs mois, Marc Brys se heurte à la FECAFOOT sur un point précis : la présence de son assistant, Joachim Mununga, sur le banc de touche. Lors de la 9e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, face à l’île Maurice, le sélectionneur belge avait pourtant soumis une liste incluant Mununga au commissaire du match. Mais, comme à l’accoutumée, c’est la liste de la FECAFOOT qui a été retenue, au grand dam de Brys. « Je donne toujours les noms qui doivent s’asseoir sur le banc de touche comme l’exige la FIFA. Mais dans certains contextes, ce n’est pas clair… », a-t-il déclaré, visiblement exaspéré, lors de la conférence de presse d’avant-match ce dimanche.


Sans jamais citer explicitement la FECAFOOT, Marc Brys a clairement laissé entendre que l’institution est à l’origine des perturbations qui minent la préparation des Lions Indomptables. « Une organisation près de nous fait tout pour nous perturber. Ce n’est pas normal », a-t-il lancé, avant de rappeler les péripéties qui ont conduit à la perte de quatre points précieux dans la course à la qualification. « On était déjà qualifié. On n’a perdu quatre points parce qu’on était bloqué pendant 24 à 25 heures à l’aéroport. On a pris des autobus pour 6 heures et demie, ça veut dire plus de 30 heures. Et 5-6 heures après, on doit jouer un match… », a-t-il expliqué, visiblement encore marqué par ces incidents.


Malgré ces tensions, Marc Brys reste concentré sur l’objectif : une victoire contre l’Angola, ce lundi 13 octobre. « Contre cet adversaire, on doit gagner. On a prouvé cela en gagnant 3-0 [à l’aller]. Là-bas, on a perdu 2 points. Il y a un autre match, le même… On doit gagner. Je suis sûr que le groupe va faire tout pour gagner le match de demain », a-t-il affirmé, déterminé à ne pas laisser les querelles administratives distraire ses joueurs.


Le sélectionneur belge a également lancé un appel vibrant à l’unité, tant au sein de l’équipe qu’auprès des supporters. « Les 30 millions de Camerounais doivent être unis comme le groupe est soudé », a-t-il insisté, rappelant que la réussite des Lions Indomptables passe par une cohésion sans faille, malgré les obstacles.


Du côté de la FECAFOOT, aucune inflexion n’est à attendre. L’institution, dirigée par Samuel Eto’o, semble déterminée à maintenir sa ligne, quitte à s’attirer les foudres de Marc Brys. Une situation qui, si elle persiste, pourrait continuer à peser sur les performances de l’équipe nationale, déjà sous pression pour décrocher son billet pour la Coupe du monde 2026.