Le feuilleton Marc Brys connaît un nouveau rebondissement. Après avoir brillé par son absence lors de la séance d'entraînement de samedi, provoquant une crise diplomatique jusqu'aux plus hautes sphères de l'État, le sélectionneur des Lions Indomptables a fait son retour ce dimanche pour diriger la préparation finale avant le match contre la Guinée Équatoriale.

C'est dans une atmosphère particulièrement tendue que Marc Brys a repris les commandes de l'équipe nationale. Le technicien belge, qui avait défrayé la chronique en évoquant les élections présidentielles d'octobre 2025 lors d'une réunion houleuse, semblait déterminé à reprendre le contrôle de la situation.
La séance d'entraînement, d'une durée inhabituelle de 1h45 minutes, a permis au staff technique de peaufiner les derniers réglages avant la neuvième confrontation historique entre les deux nations d'Afrique centrale. Un travail minutieux qui contraste avec le chaos des dernières 48 heures.

Malgré les remous extra-sportifs, Marc Brys et son équipe ont concentré leurs efforts sur l'aspect purement technique. L'entraînement a principalement porté sur la cohésion en phase offensive et la solidité défensive, à travers une mini-opposition entre le onze probable et les remplaçants.

"Il fallait que les joueurs se concentrent sur l'essentiel : le match de ce soir", confie une source proche de la délégation. "Marc Brys a montré qu'il restait avant tout un professionnel du football."

Si le sélectionneur a fait son retour, l'infirmerie continue de poser problème. Quatre joueurs sont officiellement forfaits pour la rencontre :
Ignatius Ganago a obtenu l'autorisation de rentrer en club pour soigner sa cuisse droite endolorie, une décision qui soulève des interrogations sur la gestion médicale de l'équipe.

Faï Collins n'est toujours pas remis de son problème à l'arrière de la cuisse, un souci récurrent qui handicape les Lions depuis plusieurs semaines.
Martin Beautrel Atemengue Ndzie et James Eto'o sont également sur le flanc. Les échographies réalisées en mi-journée ont révélé des lésions musculaires à la cuisse pour les deux joueurs, un coup dur supplémentaire pour Marc Brys.
L'incertitude plane également autour de Boris Enow, qui a dû écourter la séance après avoir ressenti une gêne à la cheville gauche. Sa participation reste toutefois possible selon le staff médical.

Pour cette confrontation programmée à 21h00 (heure du Cameroun) à l'annexe 1 du Grand stade de Marrakech, les Lions Indomptables évolueront dans leur tenue extérieure : entièrement blanc avec des parements aux couleurs nationales (vert, rouge et jaune).
Un choix symbolique qui peut être interprété comme une volonté de tourner la page après les turbulences récentes.

Ce retour de Marc Brys soulève de nombreuses questions. S'agit-il d'une réconciliation sincère avec les autorités camerounaises ou d'une trêve temporaire dictée par les circonstances ? Les déclarations politiques du sélectionneur concernant les élections présidentielles de 2025 ont-elles été oubliées ou simplement mises de côté ?

"Marc Brys semble avoir compris le message", analyse un observateur proche du dossier. "Mais la confiance est ébranlée et il devra faire ses preuves sur le terrain."
Au-delà des polémiques, c'est bien l'enjeu sportif qui doit primer ce soir. Face au Nzalang Nacional de Guinée Équatoriale, les Lions Indomptables devront montrer qu'ils peuvent surmonter les turbulences internes pour livrer une prestation convaincante.

Cette neuvième confrontation entre voisins d'Afrique centrale prend une dimension particulière dans ce contexte de crise. Marc Brys, de retour aux commandes après son boycott de la veille, va devoir prouver que ses préoccupations politiques n'affectent pas ses compétences d'entraîneur.
Le verdict tombera ce soir sur la pelouse marocaine, où les Lions devront rugir plus fort que les polémiques qui les entourent.