Actualités of Thursday, 3 July 2025

Source: www.camerounweb.com

Manipulation: Ernest Obama pique violemment Samuel Eto'o et se confesse sur Rigobert Song

Sur Bnews1 ce mercredi, le journaliste Ernest Obama est revenu sur certaines manipulations qui gangrènent la sphère sportive camerounaise. Il en a profité pour faire son mea culpa envers Rigobert Song, qu'il dit avoir mal jugé dans le passé.



Les propos d'Ernest Obama révèlent la vulnérabilité de certains journalistes et blogueurs camerounais face à ceux qui détiennent des « portefeuilles bien garnis ». Le 2 juillet dernier, sur la chaîne qu'il dirige, il a fait une révélation inattendue. « Rigobert Song fait partie des personnes à qui je devrais demander pardon, pour avoir, à un moment de ma vie, été manipulé afin de le critiquer », a confié l'ex-employé démissionnaire de la Fecafoot.

Cette déclaration jette une lumière crue sur les pratiques occultes qui influencent l'information sportive au Cameroun. En admettant avoir été « manipulé », Obama soulève la question de l'indépendance éditoriale face aux intérêts financiers et aux pressions exercées par certains acteurs du football camerounais.

Tout semble désormais rentré dans l'ordre entre les deux hommes. Obama décrit même un nouveau climat apaisé. « Aujourd'hui, lui et moi entretenons une très bonne relation. C'est un grand monsieur ; humainement bon et correct. C'est le plus grand capitaine de l'histoire des Lions Indomptables. Avec lui, on a gagné deux CAN, et aucun autre capitaine n'a fait autant », poursuit l'ancien porte-parole de Samuel Eto'o.

Ces éloges tranchent avec les critiques passées qu'Obama avait formulées à l'encontre de Rigobert Song. Le journaliste reconnaît aujourd'hui la stature exceptionnelle de l'ancien défenseur, capitaine emblématique des Lions Indomptables lors des triomphes continentaux de 2000 et 2002.

Il ne faut pas lire dans une boule de cristal pour comprendre que les relations entre Ernest Obama et Samuel Eto'o sont désormais tendues. Entre sa démission de la Fecafoot fin 2024 et les rumeurs sur une potentielle candidature à la tête de la fédération, tout laisse croire que les deux hommes sont devenus rivaux.
Dans sa déclaration de mercredi, Obama lance ce qui ressemble à une pique à l'endroit de Samuel Eto'o, sans le nommer directement. « Il y en a qui sont devenus capitaine, et on n'a rien gagné avec eux. C'est un gars qui était très respecté, et il est très correct. Si on n'avait pas eu Rigobert Song, il aurait fallu le créer », a-t-il conclu.

Cette sortie d'Ernest Obama révèle les tensions et les manipulations qui traversent le football camerounais. En admettant avoir été instrumentalisé, le journaliste met en lumière les méthodes utilisées par certains acteurs pour orienter l'opinion publique et discréditer leurs rivaux.

Ces révélations interviennent dans un contexte de recomposition des forces au sein de la Fecafoot, où plusieurs personnalités ambitionnent de succéder ou de défier l'actuelle direction. L'honnêteté d'Obama, bien que tardive, pose la question de l'éthique journalistique et de la résistance aux influences extérieures dans le traitement de l'information sportive.

En reconnaissant publiquement ses erreurs, Ernest Obama ouvre une brèche dans l'omerta qui entoure souvent les pratiques douteuses du milieu sportif camerounais. Son mea culpa envers Rigobert Song pourrait encourager d'autres acteurs de la presse sportive à faire preuve de transparence sur leurs propres compromissions.