Actualités of Friday, 31 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Manifestants massacrés au Cameroun: l’ONU tire sur la sonnette d'alarme

Les ONG locales dénoncent des dizaines de morts et de blessés graves Les ONG locales dénoncent des dizaines de morts et de blessés graves

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit, jeudi, « vivement préoccupé » par les informations faisant état de plusieurs décès lors des manifestations qui ont suivi l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre au Cameroun.

L’agence onusienne exhorte les autorités à ouvrir « des enquêtes rapides, impartiales et efficaces » sur tous les cas de violence électorale, y compris l’usage « excessif ou disproportionné » de la force, et à traduire les auteurs en justice. Elle insiste également sur « le droit à un procès équitable et le respect de la procédure régulière pour toute personne arrêtée ».

Le Haut-Commissaire Volker Türk appelle les forces de sécurité à s’abstenir de tout recours à la force létale et les manifestants à exprimer leur mécontentement de manière pacifique. « Les dirigeants politiques ainsi que leurs partisans doivent s’abstenir de toute violence et de tout discours de haine », souligne-t-il dans un communiqué.

Des rassemblements ont éclaté dans plusieurs villes du pays pour contester la réélection du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 1982, déclaré vainqueur « sans surprise » avec 53,66 % des voix, selon les résultats officiels proclamés lundi par le Conseil constitutionnel.

Le chef de l’ONU plaide pour un « dialogue inclusif »

À la suite de ces violences postélectorales, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par les pertes en vies humaines et les blessés parmi les manifestants comme au sein des forces de sécurité. Il a appelé à une « enquête approfondie et indépendante » sur les incidents, exhortant l’ensemble des acteurs politiques à faire preuve de retenue, à rejeter la violence et à bannir tout discours de haine.

Le chef de l’ONU a invité les autorités camerounaises à garantir « un environnement sûr et sécurisé où les droits de tous les citoyens sont protégés » et à veiller au respect des procédures pour les personnes arrêtées. Il a enfin plaidé pour « un dialogue inclusif » afin de traiter les griefs exprimés et de préserver l’unité nationale : « Il faut résoudre tout différend par des moyens légaux et pacifiques », a-t-il insisté, réaffirmant l’engagement des Nations unies à soutenir la paix et le développement durables au Cameroun.

Source: Nations Unies