Actualités of Tuesday, 29 July 2025
Source: Jacques Jorel Zang
Maman Jeanne-Irène Biya, j'avais à peine 3 ans quand tu quittais injustement cette terre le 29 juillet 1992. J'ai grandi dans ton souvenir avec des belles épopées de ton passage sur terre. Non, tu n'étais pas sainte ou parfaite car des erreurs par amour pour ton président de mari, tu en as faites, mais ton amour pour le Cameroun ton cher pays et tout particulièrement pour ton peuple les camerounais ne souffrait de rien.
Toi première dame du Cameroun qui était si proche du peuple, toujours dans les quartiers difficiles et dans les plantations auprès des femmes rurales. Présente physiquement à tous les drames et catastrophes naturelles dont étaient victimes les populations camerounaises. Sage-femme de formation, tu n'hésitais pas de temps à autre à reporter la blouse blanche pour consulter les femmes enceintes et les accompagner dans leur déroulement de leurs grossesses/
Rendant visite aux autochtones de Mvomeka'a sans aucune escorte car tu aimais te dire femme du village. Feue ma grand-mère m'avait raconté que déjà première dame, tu avais décidé de vendre une partie de tes bijoux de luxe que tu trouvais très ostentatoires pour acheter des tonnes de médicaments pour l'hôpital central de Yaoundé. Un acte de cœur d'ailleurs qui avait déplu fortement à ton époux, mais qui par la suite, l'avait fasciné à la vue du don que tu avais eu à faire à l'HCY.
Je ne t'ai malheureusement pas connue, mais de mon enfance à mon âge adulte, j'ai peu entendu des choses peu glorieuses te concernant. Simplicité, sobriété, instruite et intellectuelle, élégante, raffinée, éloquente, dignité sont entre autres les qualificatifs qui t'ont toujours été attribués à un tel point que même 33 ans après ta disparition, les jeunes générations ressentent que le Cameroun a beaucoup perdu avec ton départ.
Tu as élevé le niveau de la dignité de la femme camerounaise à l'époque qui voulait tout aussi être digne à ton image. De ce que je sais, même de toi, c'était mieux que tu partes car tu n'aurais absolument pas accepté de voir le pays dans l'état lamentable dans lequel il se trouve car tu avais horreur de la médiocrité. Intercède auprès des ancêtres et auprès du créateur pour le Cameroun car maman, ça ne va pas du tout et c'est un euphémisme de le dire. 29 juillet 1992 - 29 juillet 2025 : 33 ans que les Camerounais se sentent orphelins de l'amour maternel.