Malédiction :'depuis le décès de Martinez Zogo, il y a une escalade de la violence'

Les dieux seraient-ils en colère contre le Cameroun depuis l’assassinat sauvage de Martinez Zogo ? En moins de deux mois, au moins 20 personnes de sexe féminin ont été froidement assassinées. Chaque semaine, les populations font des découvertes macabres même dans des lieux les plus insoupçonnés.

Dr Louison Essomba, analyste politique s’est également posé la question hier sur les plateaux d’Equinoxe Tv. Il devrait débattre avec les panélistes d’une thématique portant sur le phénomène d’abandon des bébés de plus en plus récurrent au Cameroun.

« Depuis le décès de Martinez Zogo, il y a une escalade de la violence qu'on ne s'explique pas » a-t-il déclaré à l’entame de ses propos.
D’autres analystes estiment qu’il y a eu trop de sang coulé au Cameroun et appellent à de rituels de purification.

« Il nous faut donc, un Tcho national. Lorsque ce n'est pas fait, les individus répètent de manière compulsive, les comportements qu'ils ont hier condamnés. Le Camerounais d'en bas se retrouve en train de reproduire la violence qu'il condamne de manière verbale », explique le journaliste Pierre Bleriot Nyemeck. Selon celui-ci il y a eu trop de crimes de sang commis sous les régimes de Ahidjo et Biya.

« « Le Cameroun est né sous le signe de la violence. Les Camerounais sont un peuple violent. Nous avons un lourd héritage de violence que nous n'avons pas encore extirpé. Après les guerres des indépendances, le premier régime a versé beaucoup de sang pour s'imposer. Près d'un million de morts. Le deuxième régime dans les années 84 à la suite du coup d'Etat manqué, il y a eu beaucoup de sang versé. Plus de 300 000 morts. Chaque Camerounais qui est vivant à sur sa tête depuis sa naissance, un lourd héritage de violence donc de mort », a déclaré le journaliste.