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Actualités of Friday, 23 October 2015

Source: cameroon-info.net

Maga: Un camp militaire saccagé par des civils, plusieurs véhicules brûlés

BIR soldiers on guard BIR soldiers on guard

La ville de Maga située dans le département du Mayo Danay, région de l’Extrême-Nord, a été le théâtre de violents affrontements ce 21 octobre 2015 entre des jeunes de la localité et des militaires camerounais envoyés dans la zone pour lutter contre le terrorisme.

Débordées par ce comportement déviant de ces jeunes soldats, les populations de Maga ont observé mercredi dernier un mouvement d’humeur. La manifestation de la population a entrainé des altercations ayant conduit à des tirs sur la population par les militaires. Un civil a été tué et plusieurs autres ont été blessés.

La mort de ce civil a provoqué d’avantage la colère de la population. Elle s’est rendue au camp militaire de Maga où elle a tout saccagé et brulé des véhicules appartenant à l’armée camerounaise.

Le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, s’est rendu à Maga ce jeudi où il a demandé qu’une enquête soit rapidement ouverte pour que les responsables de cet incident répondent à leurs actes. Le patron de la région de l’Extrême-Nord a indiqué que sa région avait déjà assez des problèmes et des actes comme tels ne seront pas du tout tolérés.

Kah Walla du Cameroon People’s Party (CPP) a condamné le comportement de ces jeunes soldats qui doivent créer un climat sain avec la population pour efficacement lutter contre le terrorisme. «Le CPP rappelle que dans la conjoncture actuelle de lutte contre le terrorisme, il est plus que jamais nécessaire de veiller au respect des droits et libertés des citoyens, gage de leur collaboration pleine et entière dans l’éradication de Boko Haram», a écrit le CPP dans un communiqué de presse publié ce 22 octobre.

Les exactions de l’armée camerounaise à l’égard des civils ont été dénoncées en septembre dernier dans un rapport de l’ONG, Amnesty International. «Il est toutefois choquant qu’une armée censée protéger les civils contre Boko Haram ait elle-même commis des atrocités. Les crimes commis par toutes les parties doivent faire l’objet d’enquêtes immédiates et impartiales » avait écrit Amnesty International dans un rapport intitulé: Cameroun. Les droits humains en ligne de mire. La lutte contre Boko Haram et ses conséquences.