MRC : un proche de Paul Biya veut la tête de Maurice Kamto

• Maurice Kamto veut briquer un nouveau mandat à la tête du MRC

• Il a un challenger

• Luther André Meka lui demande de quitter la tête du parti


La bataille de succession de Maurice Kamto à la tête du MRC devient indiscutablement une affaire nationale. Le sujet déchaine les passions, enflamme les discussions. Depuis l’annonce de la Candidature de Michèle Ndoki, tout le monde s’en mêle. C’est aussi le cas des partisans de Paul Biya qui se n’empêchent pas de donner des leçons aux membres du MRC. Maurice Kamto reste leur cible privilégié.

C’est le cas d’un communicant du RDPC en la personne de Luther André Meka. Ce dernier est allé droit au but en demandant simplement le retrait de Maurice Kamto dans la course.

« Que Maurice Kamto respecte les statuts de son parti. C'est 5 ans renouvelables deux fois. Kamto a fait deux mandats au MRC, qu'il se retire. Refonte des statuts ou pas, Kamto a fait deux mandats. Au RDPC, le président est le candidat naturel du parti. Kamto s'est vanté à la télé que le MRC est le seul parti qui limite les mandats. Qu'il assume et parte de façon honorable. C'est tout. Le reste n'est que distraction. Me Ndocki a posé un débat de fond sur le respect des textes au MRC », a posté Luther André Meka


MRC : Maurice Kamto sort enfin de son silence


Après l’annonce de la candidature de Michèle Ndoki à la présidence du Mouvement Pour la Renaissance du Cameroun (MRC), des Camerounais s’attendent à une réaction de Maurice Kamto. Le président en exercice du MRC a effectivement fait une sortie sur son compte Twitter sans toutefois évoquer cette affaire. Maurce Kamto semble plutôt préoccupé par le sort des militants de son parti condamnés à de lourdes peines de prison. Dans sa publication, il fait une comparaison entre les décisions de justice au Cameroun et au Tchad. En effet les manifestations contre le régime tchadien et la France ont fait de nombreux dégâts mais les responsables ont été condamnés par un tribunal civil à un an de prison avec sursis.

« Justice en dictatures-Tchad : marche de partis politiques et de la société civile, ayant entraîné atteintes à l'intégrité corporelle des personnes, y compris des policiers, incendie, destruction de biens. Condamnation des auteurs par 1 Tribunal civil à 1 an de prison avec sursis.

Cameroun : 7 ans d'emprisonnement ferme assorti d'amende prononcé par des Tribunaux militaires contre des militants et sympathisants du MRC pour de simples marches pacifiques ou soupçons de telles marches, sans la moindre violence ni destruction de biens », a publié Maurice Kamto.

Avant cette déclaration, Maurice Kamto a présidé lundi 06 juin 2022, une réunion du Directoire du mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Yaoundé. Si officiellement aucune information ne filtre de cette rencontre de haut niveau, des sources indiquent que la candidature de Michèle Ndoki et le sort des détenus politiques ont été abordés.

Maurice Kamto n’aurait rien contre la candidature de Ndoki. Selon son conseiller spécial, l’avocate a le droit d’avoir des ambitions. « L'ambition est légitime ; il serait nauséeux d'en faire une histoire de caniveau. Tout militant ou militante est libre de candidater dès lors qu'il ou qu'elle remplit les conditions d'éligibilité à quelque instance que ce soit du Parti.

Nous sommes diamétralement opposés à la monarchie, à l'intérieur comme à l'extérieur. La lutte n'est pas confondable. Ne cédons pas à la distraction. Restons mobilisés ». a déclaré Sa Majesté Biloa Effa.