Le Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM) a annoncé le décès de son président, Anicet Ekane, survenu ce lundi matin au Secrétariat d'État à la Défense de Yaoundé, alors qu'il était en détention.


Selon un communiqué signé par le vice-président Valentin Dongmo, Anicet Ekane, militant upéciste depuis 54 ans, est décédé à 7 heures du matin dans les locaux du Secrétariat d'État à la Défense. Le parti politique accuse les autorités camerounaises de répression colonialiste et qualifie cette mort de conséquence directe des actions du gouvernement.

Le MANIDEM présente son président défunt comme un combattant déterminé contre le colonialisme au Cameroun, héritier de la lutte menée par Ernest Ouandié, figure historique de la résistance upéciste assassiné dans le passé.

Dans son communiqué intitulé "Le camarade Ekane continuera la lutte au-delà de la mort", le parti appelle les Camerounais à "la sérénité et à la mobilisation". L'organisation demande une "juste réponse populaire" à ce qu'elle considère comme une "exécution".

Le MANIDEM réaffirme son objectif de "libération totale du Cameroun" et promet de maintenir le cap jusqu'à la victoire, en hommage à son président disparu.

Ce décès survient dans un contexte de tensions politiques au Cameroun, où plusieurs opposants font régulièrement état de répressions. Les circonstances exactes du décès d'Anicet Ekane restent à éclaircir, et les autorités camerounaises n'ont pas encore communiqué officiellement sur cet événement.
Le slogan du parti, "Le Kamerun est notre Patrie, l'Afrique est notre Avenir", reflète son positionnement panafricaniste et son opposition au système politique actuel.