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Actualités of Wednesday, 14 September 2016

Source: cameroon-info.net

Mémorandum de l’Adamaoua: réponse du gouvernement

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication

Au cours d’une communication improvisée, le porte-parole du Gouvernement est récemment revenu sur l’importance de ce barrage qui sera construit dans l’Adamaoua.

Et si le Gouvernement n’était pas si tant que ça indifférent au mémorandum de l’Adamaoua ! Ce document du Cercle de Réflexion des Élites de l’Adamaoua (CREA) adressé au Président de la République le 30 juillet 2016, qui dénonce l’exclusion des ressortissants de la Région château d’eau du Cameroun de la gestion des affaires du pays.

Le 9 septembre 2016, Issa Tchiroma Bakary convoquait la presse pour une communication spéciale. Alors que les journalistes pensent que le porte-parole va aborder les questions d’actualité, ce dernier va plutôt revenir sur la construction annoncée du barrage hydroélectrique de Bini-Warak, situé dans l’Adamaoua.

La Nouvelle Expression (LNE), édition du 14 septembre précise que «le projet que construira Sinohydro Corporation Limited comprend un barrage de retenue d’eau d’une capacité de 560 hectomètres cubes, une centrale hydroélectrique d’une puissance installée de 75 mégawatts, une ligne de transport d’énergie électrique haute tension de 225 Kilovolts, un système d’électrification rurale de 30 Kilovolts, la réhabilitation et la construction de voies d’accès dans la zone du projet, notamment à partir de la route Ngaoundéré-Touboro et un plan de gestion environnementale et sociale au bénéfice des populations riveraines».

Pour le Ministre de la Communication (MINCOM), «l’ambition première de ce projet est d’accroître substantiellement l’offre en énergie électrique qui faisait défaut dans la partie septentrionale du pays, puis d’assurer à moyen terme l’interconnexion électrique avec la République du Tchad d’une part, et la République fédérale du Nigéria d’autre part».

Sauf que la presse n’a pas vu l’opportunité de la communication gouvernementale. D’autant plus que, note le journal, «le projet en question n’est pas d’actualité. Il a fait l’objet d’un mémorandum d’entente entre le Cameroun et la partie chinoise le 14 mai 2012, et il y a eu la réalisation des études techniques, et un contrat commercial le 7 février 2013. Un accord de coopération y relatif a été conclu le 30 juin 2015, avec l’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), et l’accord de prêt des 182 milliards a eu lieu le 28 juillet 2016».

Beaucoup y ont vu une réponse au mémorandum de l’Adamaoua. Surtout que le MINCOM a souligné que «le projet va offrir des emplois aux fils de l’Adamaoua, et tout est prévu déjà pour que les indemnisations se fassent dans le respect des règles établies». En plus, répondant à une question de journaliste sur le mémorandum, Issa Tchiorma a déclaré: «Vous faites allusion à un document dont beaucoup de fils de l’Adamaoua ne se reconnaissent pas».