Les grossesses en milieu scolaire, hier et aujourd’hui, continuent d’être un problème complexe. Elles sont causées par plusieurs facteurs et leurs conséquences sont ravageuses.
Le manque d’éducation sexuelle conduit parfois les élèves à tomber enceinte ou à provoquer une grossesse. Ajoutez à cela l’accès limité aux services de santé reproductive. En effet, un élève n’ayant pas accès à des services de santé reproductive de qualité peut ne pas être en mesure d’obtenir des informations et des services de planification familiale, ce qui l’expose à un risque plus élevé de grossesse non planifiée.
Cela va aussi avec la pression des paires. Dans les discussions entre amies, les élèves sont influencées par leurs paires et sont d’habitude sujettes à des moqueries lorsqu’elles affirment n’avoir jamais pratiqué l’acte.
Autre raison, le manque de soutien familial. Les élèves qui n’ont pas de soutien familial adéquat peuvent être plus susceptibles de s’engager dans des comportements à risque, notamment des relations sexuelles non protégées, contre de l’argent ou des avantages à l’école.
Mais également, l’irresponsabilité des professeurs peut être pointée. Selon le président départemental du CNJ du Noun, le lycée de Njimon dans la région de l’Ouest a enregistré 60 cas de grossesses lors de l’année scolaire 2024-2025.
Plusieurs enseignants seraient parmi les personnes qui ont mis en état de grossesse ces apprenantes. Dans le lot se trouvent également des élèves et d’autres jeunes débrouilleurs dans la société. En interne, des noms sont déjà donnés par les filles engrossées et des tractations sont faites pour punir ces auteurs des grossesses qui étaient juste censés donner des cours aux jeunes filles.
Inutile de préciser que ces grossesses en milieu scolaire ont des conséquences importantes pour les élèves, ce qui pose le défi de mettre en place des stratégies pour prévenir les grossesses non planifiées et soutenir les élèves qui sont enceintes ou qui ont des enfants.