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Actualités of Monday, 9 January 2017

Source: crtv.cm

Lutte contre le terrorisme: la riposte du Web

Photo à titre d'illustration Photo à titre d'illustration

Les quatre entreprises américaines vont créer une base de données mondiale visant à supprimer rapidement de leurs plateformes des photos et des vidéos considérées comme terroristes.

Pour contrer « la diffusion de contenus terroristes en ligne », Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube ont indiqué dans un communiqué commun leur alliance. « Lorsque nous sommes alertés, nous agissons rapidement contre ce genre de contenu, en accord avec nos règles respectives », affirment les entreprises.

Ces géants du Web mettront sur pied une base de données commune de « hashes », des « empreintes digitales numériques » des images ou vidéos terroristes qu’elles enlèvent de leurs services. « En partageant ces informations, nous pouvons utiliser ces hashes pour faciliter l’identification de contenu terroriste potentiel sur nos plateformes » ont-ils ajouté.

Le partage de données entre ces 4 entreprises se fera de manière manuelle pour contourner les astuces des terroristes. L'initiative intervient alors que les États-Unis, la Commission européenne et une série d'autres gouvernements ont multiplié les appels ces derniers mois à ce que les réseaux sociaux intensifient leur lutte contre la propagande djihadiste en ligne.

Suite à ces appels, Twitter a notamment indiqué avoir suspendu depuis mi-2015 plus de 360 000 comptes faisant la promotion du terrorisme, et il a observé une diminution de l'usage de sa plateforme par les djihadistes.

Une grande partie des suspensions de comptes effectuées par Twitter avaient été détectées par des moyens techniques comme des outils anti-spams. La plupart des réseaux sociaux interdisent déjà dans leurs règles d'utilisation les contenus appelant à la violence ou faisant l'apologie du terrorisme.

Même s'ils ont amélioré leurs outils de détection automatique, les acteurs du secteur réaffirment régulièrement n'avoir pas d'algorithme «magique» pour identifier les contenus problématiques et se reposent beaucoup sur le signalement par leurs utilisateurs des contenus litigieux. D'où l’appel à la collaboration de tous, surtout celle des entreprises technologiques.