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Actualités of Friday, 3 June 2016

Source: cameroon-info.net

Litige foncier autour d'un domaine en bordure de mer à Kribi

Plage d'Ebome à Kribi Plage d'Ebome à Kribi

Pierre TANTCHOU, opérateur économique camerounais vivant aux États-Unis, se heurte au collectif des Chefs traditionnels Mabi, qui lui conteste la propriété d’un domaine de 600 m2 situé en bordure de mer à Kribi, peut-on lire dans le quotidien Le Jour dans sa parution du jeudi 2 juin 2016.

L’homme d’affaires présente pourtant le titre foncier n°1043/Océan qui découle du morcellement du titre foncier numéro 361/Océan, et a déjà entrepris la construction d’un complexe hôtelier, souligne le journal.

Cependant, une ordonnance du tribunal de première instance de Kribi rendue le 10 mai 2016 prescrit l’arrêt des travaux suite à une requête de la société Auberge Tara Plage que soutiennent les Chefs traditionnels Mabi. Mais Pierre TANTCHOU fait appel, contestant la légitimité de cette ordonnance.

Selon une «requête en intervention» envoyée au Secrétaire Général de la Présidence de la République par le soin de ses avocats, ces derniers sont surpris qu’un opérateur économique «croyant à l’émergence du Cameroun, parti des États-Unis pour investir des centaines de millions de FCFA dans son propre pays se trouve buté à des forces obscures», indique Le Jour.

Les conseils de l’homme d’affaires décrient des intimidations à l’endroit de leur client et des ouvriers du chantier. Menaces qu’ils attribuent à des autorités administratives à la neutralité douteuse.

Cette affaire a déjà connu de nombreux épisodes judiciaires en appelant jusqu’à l’arbitrage du Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF) par deux fois. Notamment pour entériner la position d’une mission ayant fait le constat de la nullité d’ordre public du titre foncier mère n°361/Océan pour cause d’empiètement du domaine public maritime.

Le 29 janvier dernier, le MINDCAF aurait même adressé une correspondance au Préfet de l’Océan lui indiquant la nullité dudit titre foncier mère. Pourtant, le 21 mars 2016, le même MINDCAF fera tenir au Préfet une nouvelle correspondance demandant de suspendre les actions commandées auparavant.

Pour l’heure l’affaire se poursuit en justice dans l’attente que raison soit donnée à l’un ou l’autre des protagonistes.