Actualités of Thursday, 2 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Limogeage du sélectionneur: de nouvelles révélations sortent

La suspension du sélectionneur des Lionnes Indomptables U-17, Joseph Brian Ndoko, pour des accusations d'atteinte aux mœurs, continue de secouer le microcosme du football camerounais. Mais au-delà de l'onde de choc initiale, c'est surtout la réaction précipitée de certains observateurs et le silence persistant du principal concerné qui interrogent désormais.


À peine le communiqué de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) diffusé, un concert de voix s'est élevé pour crier au "complot", au "coup monté", aux "manœuvres politiques". Comme si une affaire d'une telle gravité pouvait se résumer à des slogans militants, sans enquête approfondie ni vérification des faits. Cette précipitation à juger, à trancher, à disqualifier l'accusation avant même d'en connaître les détails, pose question sur la méthode journalistique employée.

"Notre métier de journaliste impose pourtant autre chose : chercher, enquêter, confronter les versions", rappelle Georges Mbimbè, journaliste à RSI. Dans une affaire aussi sensible, le rôle de la presse n'est pas de plaquer des interprétations hâtives, mais de traquer la vérité, aussi inconfortable soit-elle.


Un argument mérite d'être soulevé : si une fédération souhaitait simplement écarter un entraîneur gênant, elle disposerait d'une multitude de motifs recevables. Manquements disciplinaires, tensions avec la direction, divergences sur la stratégie sportive, résultats jugés insuffisants. Autant de raisons administrativement plus simples à invoquer. Or, utiliser le terme de "mœurs", c'est franchir un cap. C'est lourd de conséquences, violent dans ses implications, et personne ne s'y risque à la légère sans disposer d'éléments sérieux.

Cette gravité même de l'accusation devrait inciter à la prudence, mais également à l'exigence. Exigence envers la FECAFOOT, qui doit apporter les preuves de ses allégations. Exigence envers les médias, qui doivent enquêter plutôt que spéculer. Et exigence envers Joseph Brian Ndoko lui-même.















Suspension de Ndoko : le silence et la précipitation

La suspension du sélectionneur des Lionnes U-17, Joseph Brian Ndoko, pour des accusations graves d’atteinte aux mœurs, a jeté un pavé dans la mare du football camerounais. À peine le communiqué de la FECAFOOT diffusé que certains acteurs et journalistes se sont empressés de donner un verdict : "complot", "coup monté", "manœuvres politiques". Comme si une affaire aussi sérieuse se réglait à coups de slogans, sans preuves ni recoupement.

Notre métier de de journaliste impose pourtant autre chose : chercher, enquêter, confronter les versions. Dans une affaire de cette gravité, notre rôle n’est pas de plaquer nos interprétations, mais de traquer la vérité. On peut partir du principe que si une fédération voulait simplement se débarrasser d’un entraîneur, elle aurait mille arguments : manquements disciplinaires, tensions internes, divergences sportives. Mais utiliser le terme de "mœurs", c’est lourd, c’est violent, et personne ne s’y risque sans raison.

Ce qui doit interpeller, c’est aussi le silence du principal concerné. Car ce n’est pas la première fois que Ndoko est associé à ce type d’accusation. Or, quand on estime être victime d’un coup monté, quand on croit son honneur bafoué, il faut prendre la parole. Le silence peut vite paraître suspect. Et c’est là que la presse a elle aussi, un rôle à jouer : pousser le coach à s’exprimer, lui donner l’espace pour se défendre, plutôt que de parler à sa place et de maquiller le récit à sa convenance.

Il est plus juste, plus droit, plus honorable de se lever et dire sa vérité que de laisser courir un silence interprété comme une ligne de défense implicite. Ndoko doit parler, et la presse doit l’y pousser. Nous devons au public la réalité des faits .

Si l’homme a été injustement écarté, nous devons le dire ( à la lumière des preuves). Mais si les faits sont avérés, si des comportements indignes sont confirmés, alors pas question de relativiser au nom d’un tournoi. La Coupe du Monde U-17, aussi prestigieuse soit-elle, n’est rien face aux valeurs que doit incarner une sélection nationale. L’exemplarité ne se négocie pas.

Georges Mbimbè ( journaliste #RSI )