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Actualités of Monday, 1 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Libération de Atangana Kouna : une justice Camerounaise à double vitesse

Basile Atangana Kouna Basile Atangana Kouna

Depuis vendredi dernier donc, sur "hautes instructions présidentielles" l'ancien ministre de l'eau et de l'énergie est sorti de prison. La question qui taraude les esprits à la suite de cette liberation est celle de savoir si l'impartialité judiciaire est encore une réalité dans ce régime.

Voilà donc une situation qui est sujette à moult interrogations de la part du commun des mortels au Cameroun.
La justice au Cameroun fait donc du deux poids deux mesures, car elle privilégie certains prisonniers pour en laisser d'autres.
La preuve, Ahmadou Vamoulke qui , depuis plus de 6 ans est en détention provisoire et n'a jamais été jugé. On a également le cas Yves Michel Fotso, qui malgré le fait qu'il ne soit plus incarcéré et qu'il se retrouve à l'étranger à subi le même sort de cette justice à deux vitesses.
Serait-on en face d'une justice clanique ? On pourrait répondre par l'affirmative au vu de la libération d'atangana Kouna et pourtant Ahmadou Vamoulke est toujours en incarcération.

Une justice des forts?

Sans aucun doute oui. La justice au Cameroun n'a plus malheureusement tout son sens puisqu'ellle est désormais utilisée à des fins de règlement de comptes politiques, le cas Ahmadou Vamoulke ancien directeur général de la Crtv en est la parfaite illustration.
On pourrait aussi dire la même chose de Yves Michel Fotso, à qui l'on prêtait des intentions présidentielles, est aussi une victime de cette justice à deux balles, devenue clanique, qui ne punie qu'une catégorie de personnes. L'exemple des prisonniers politiques arrêtés pour avoir eu l'intention de marcher pour certains et pour d'autres d'avoir marché, condamnés à des peines allant jusqu'à 7 ans montre effectivement que ce régime sadique est prêt à tout pour conserver son pouvoir. Lequel pouvoir il l'utilise pour satisfaire une élite politique assoiffée au détriment de travailler dans l'intérêt du peuple. C'est révoltant !

Sans risque de se tromper on peut affirmer que l'exécutif utilise, voire instrumentalise cette justice dans le seul but d'éteindre politiquement les potentiels candidats au poste présidentiel, la preuve: Marafa Ahmadou Yaya, Atangana Mebera et autres restent toujours en détention provisoire sans jugement dans le seul but qu'il soient politiquement "out" pour les échéances futures.
Voilà donc cette justice Camerounaise à deux vitesses qui est utilisée aux fins de règlement de compte politique.
Cet état de chose n'est pas de nature à établir un climat de confiance entre le justiciable et la justice camerounaise. Ça craint vraiment et ça doit cesser.