Actualités of Wednesday, 3 September 2025

Source: www.camerounweb.com

Lettre de démission : l'heure est venue pour le Premier ministre Dion Ngute

Situation des enseignants Situation des enseignants

Parmi tous les maux qui minent le paysage camerounais se trouve la faible activité constatée au niveau du Premier ministère. Le Premier ministre Joseph Dion Ngute est donc tout naturellement à la barre.

À son sujet, le journaliste Boris Bertolt fait savoir par exemple que les professeurs, affectés depuis le 29 octobre dernier à travers différents établissements secondaires publics, accusent le chef du gouvernement.

Ils l’accusent de prolonger leur calvaire en refusant de signer leurs décrets d'intégration, alors que le ministre de la Fonction publique, Joseph Le, a fait le plus difficile, en leur attribuant des matricules solde depuis trois mois.

Dans un second temps, « ils accusent Pauline Nalova Lyonga de trop aimer l'argent et d'être assise depuis 11 mois sur leurs frais de relève, pourtant inscrits dans le budget 2024 du Minesec ». La suite de l’explication de Bertolt.

11 mois après leurs affectations, les lauréats 2024 des ENS et Enset continuent de tirer le diable par la queue. Ils ont commencé ce jour (rentrée scolaire du personnel enseignant du Minesec), une nouvelle année scolaire, sans salaire, ni frais de relève (argent de transport) pour regagner leurs lieux de service, encore moins un sou pour aller se loger et se nourrir, pour alors que 98 ℅ de ces nouveaux seigneurs de la craie avaient été affectés à mille lieues de leurs familles.

Les enseignants concernés, par crainte de représailles, affirment sous cape que c'est le Premier ministre leur bourreau. « Le ministre de la Fonction publique a fait le plus difficile : dépouiller les dossiers d'intégration, vérifier leur complétude ainsi que l'authenticité de toutes les pièces fournies, y compris la vérification des diplômes. C'est cela le plus difficile. Les hommes de Joseph Le ont d'autant bien travaillé que nous avons beaucoup apprécié leur proactivité. Ils nous informaient régulièrement d'une anomalie et d’une pièce manquante dans nos dossiers. Et même si le processus a été particulièrement lent par rapport à 2022 et 2023, ils ont fait un bon travail qui a abouti à l'attribution des matricules solde au mois de juin, pour ce qui étayent des dernières ENS et Enset (ENS de Yaoundé et Bertoua ; Enset et Douala et Kumba). Dans la tradition, au regard de nos aînés, depuis le lancement du mouvement On a trop supporté (OTS) en 2022, les choses vont très vite. Notre promotion est la seule à être déjà quasiment à un an sans salaire, sans paiement des frais de relève.

Joseph Dion Ngute, seul compétent pour signer les actes d'intégration (décrets d'intégration) des lauréats des ENS et Enset, puisqu'il s'agit de fonctionnaires de catégories A, est accusé de prolonger le calvaire des enseignants, en laissant dormir les dossiers acheminés par le ministre de la Fonction publique, sans signer les décrets d'intégration. Or, ces décrets d'intégration sont attendus au Minfopra qui doit les enregistrés et remettre à chaque nouveau fonctionnaire intégré. Après la signature de ces décrets d'intégration, le ministère des Finances procède à la prise en solde immédiate et paye les rappels. Pour le moment, en l'absence de décrets d'intégration, ces enseignants devront encore galérer, eux qui n'excluent pas de solliciter le président de la République, par le canal du ministre d'État, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.

De son côté, Pauline Nalova Lyonga Egbe, la ministre des Enseignements secondaires, est accusée de ne pas payer les frais de relève des enseignants affectés par elle-même depuis le 29 octobre 2024, alors que la décision d'affectation stipule que ces frais transport sont inclus dans le budget 2024 du Minesec.


Selon une partie des enseignants les plus radicalistes, l'heure est venue pour Joseph Dion Ngute de rendre le tablier en présentant sa lettre de démission. Le PM n'assume pas son rôle, croient-il. Mais la démission est-elle envisageable pour le collaborateur de Paul Biya ? C'est une bonne question.