A quelques semaines du début des campagnes pour l'élection présidentielle d'octobre 2025, l'ancien collaborateur de Biya incarcéré au SED, Marafa Hamidou Yaya a écrit une lettre aux Camerounais.

Beaucoup de Camerounais s'attendaient que l'ancien Secrétaire Général de la Présidence de la République apporte son soutien à l'un des candidats actuellement en course pour la présidentielle. Mais non.

Dans cette lettre poignante, Marafa dresse un constat sans détour :

- Notre pays est bloqué dans l’immobilisme, miné par les divisions, les inégalités et le mépris des lois.
- Depuis 30 ans, la concentration du pouvoir, la manipulation du calendrier électoral et l’absence de réforme affaiblissent la démocratie et exposent le Cameroun à une transition politique risquée.
- La pauvreté, le chômage et l’insécurité frappent toujours les plus vulnérables: femmes, jeunes, ruraux.

Mais il y a une voie d’espoir :
- Supprimer le poste de Premier ministre pour responsabiliser pleinement le Chef de l’État.
- Redonner au Parlement son rôle de contrôle et de décision.
- Préparer dès maintenant l’après-Biya pour éviter la violence et le chaos.
- Recréer la confiance entre l’État et les citoyens.

Marafa appelle chaque Camerounais à refuser les clivages ethniques et régionaux, à voir son destin dans celui de la collectivité, et à bâtir une Société de Confiance, seule capable de transformer le pays.

À l’approche des élections, il invite à ne pas se laisser tromper par les étiquettes politiques :
- Les vrais réformateurs ne sont pas tous dans l’opposition.
- Les plus conservateurs ne sont pas tous au RDPC.
- Le sectarisme et la haine ne doivent pas être des méthodes d’action politique.

Son message :

"Le Cameroun peut tourner le dos à la médiocrité et prendre le chemin de la grandeur. Cela commence par l’unité et la confiance".