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Actualités of Friday, 3 April 2015

Source: cameroon-info.net

Les signes effectifs du démarrage prochain de l’exploitation sucrière de Batouri sont perceptible

Ce sont 60 milliards de FCFA qui seront investis dans le futur complexe sucrier dans les prochains mois.

«De nombreux dysfonctionnements». Telle est la raison majeure évoquée par le gouvernement en décidant de mettre un terme à la convention qui le liait au consortium Indo-camerounais Justin Sugar Mills sur le projet de création et de valorisation d’une plantation de cannes à sucre de 33 000 hectares, suivi de la construction d’un complexe agro-industriel sucrier à l’Est du pays.

Cette convention a été depuis février dernier signée avec un nouvel opérateur, le marocain Cosumar. Ceci au détriment du groupe Somdiaa qui était également acquéreur, et qui contrôle déjà la Sosucam. Le choix de diversifier les acteurs de la filière pour mettre fin au monopole qui avait cours jusqu’ici aura guidé le gouvernement dans ce choix stratégique.

A la clé, ce sont 60 milliards de FCFA qui seront investis dans le futur complexe sucrier dans les prochains mois, si le cahier des charges de l’investisseur est respecté, le précèdent ayant justement été évincé en raison de « nombreux dysfonctionnements ».

Egalement attendus dans le cadre de ce projet, des milliers d’emploi directs, indirects saisonniers ou permanents, des rentrées fiscales, mais surtout pour le consommateur final, entre 80 000 et 130 000 tonnes de sucre sur le marché chaque année.

Les signes d’un démarrage effectif des activités de Cosumar sont déjà perceptibles sur le terrain. Ce mardi 31 mars 2014 en effet, les sites de Batouri et de Tikwandi ont accueilli une délégation composée de représentants de Cosumar et des autorités administratives de la ville de Bertoua, région de l’Est.

Ils ont passé en revue une série de bâtiments inachevés et abandonnés, l’unique bâtiment servant de bureau aux cadres et ex employés de Justin Sugar Mills, ainsi que la surface expérimentale de 02 hectares créée à l’origine pour accueillir les premières tiges de canne à sucre, aujourd’hui détruite suite aux feux de brousses.

D’après Diba Kombo Pierre, le maire de Batouri « sur près de 500 personnels qui travaillait avec Justin Sugar Mills, très peu sont restés sur place à cause de 29 mois d’arriérés de salaire. La reprise des activités par ce nouveau partenaire devrait permettre à notre localité de revivre plus que jamais, avec l’afflux de travailleurs que nous allons connaître, et donc, un accroissement de l’activité économique. ».

En effet, les marocains prévoient à terme, de créer 20 000 emplois directs et indirects, mais surtout ils annoncent un projet d’électrification, la production de bio fertilisants ainsi que de l’éthanol.