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Actualités of Saturday, 11 June 2016

Source: cameroon-info.net

Les programmes académiques font débat à Buea et de Bamenda

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Les Universités de Bamenda et Buea refusent l’harmonisation des programmes académiques dans les Universités d’État au Cameroun. C’est lors des assises sur la question, organisées le 30 mai dernier par le Ministre des Enseignements Supérieur, Jacques Fame Ndongo, que ces deux institutions universitaires l’ont signifié. En effet, la partie anglophone n’a pas caché sa répugnance de se faire «phagocyter par le système francophone», nous apprend le quotidien Mutations en kiosque vendredi 10 juin 2016.

Il y a environ un an, précisément le 22 mai 2015, des universitaires de Buea manifestaient déjà clairement leur refus de cette harmonisation par un mémorandum, rappelle le journal. «Lorsque le Chef de l’État a prescrit la réforme universitaire des années 1990, il a cherché à diversifier la formation, plutôt que  de se concentrer sur quelques disciplines qui ne facilitent pas l’emploi ou l’esprit d’entreprise. Cette diversification a marqué le début de la professionnalisation des programmes universitaires», peut-on lire dès l’entame de ce mémorandum de sept pages, écrit en langue anglaise.

Dans leur plaidoyer contre cette harmonisation, les signataires de ce mémorandum rappellent que le décret présidentiel créant l’Université de Buea indiquait qu’elle était créée dans la tradition anglo-saxonne, indique le quotidien. Et pour démontrer que cette harmonisation n’est pas possible, les défenseurs du système de Buea précisent que cette Université a un vice-chancelier, et non un recteur.

Plus encore, la langue d’enseignement unique est l’anglais, contrairement aux autres universités, où le français et l’anglais sont utilisés. Par ailleurs, ils interrogent le fait que les programmes académiques de Buea ne figurent pas sur la liste des programmes des autres Universités d’État. Ajouter à cela le fait que la suppression de la Common Law du programme du premier cycle est juste inimaginable.  «Pourquoi le MINESUP envisagerait-il un Cameroun avec anglophones, mais sans Common Law», s’interrogent-ils.