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Actualités of Friday, 8 September 2017

Source: cameroon-info.net

Les peuples autochtones toujours marginalisés au Cameroun

Le Cameroun a signé la  Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones Le Cameroun a signé la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones

En septembre 2007, le Cameroun a signé la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones. Par cet acte, le pays reconnaissait tacitement l'existence dans son territroitre de ces peuples et par ricochet, s'y engageait pour la reconnaissance, la promotion et le respect de leurs droits de manière particulière.

Dix ans plus tard, des experts se sont réunis à Yaoundé du 2 au 4 septembre 2017. Une initiative du Centre pour l'Environnement et le Développement (CED) a pour objectif d'évaluer ce qui a été fait en la matière, mais aussi de dresser les défis qui restent à relever. Il en découlera par la suite un plaidoyer adressé aux autorités compétentes pour une meilleure prise en compte des doléances de ces peuples.

Pour cela, au cours de cette rencontre, les bororos, les pygmées Baka et les administrations concernées associées aux acteurs de la société civile ont pu faire part des avancées constatées en dix années de mise en œuvre. Parmi elles, la construction des foyers culturels et écoles, l’effectivité des formations suivies d’insertions socioprofessionnelle, des indemnisations, la prise en compte des avis et autres initiatives en faveur de la santé. A titre d'exemple, dans le département du Haut-Nyong (Dimako) par exemple, des villages ont été délimités et des espaces adaptés à l'agriculture, l'élevage et autres ont été créées.

Par contre, si certains membres des communautés pygmées ou Bororos sont intégrés dans des instances de décision, il arrive parfois que leurs voix ne soient pas toujours prises en compte. "On est toujours considérés par les autres communautés comme des étrangers. C'est donc un problème qui est ancré dans la société camerounaise", explique Rabiatou Ahmadou, Mbororo membre de Mboscuda (Mbororo Social And Cultural Development Association).

Ainsi donc, plusieurs défis sont encore à relever. Parmi eux, la levée du texte prescrivant la suspension de la création des villages au Cameroun pour impulser la dynamqiue de reconnaissance des chefferies et villages traditionnels des communautés autochtones. Il faut dire que les peuples autochtones représentent environ 370 millions de personnes regroupés dans près de 90 pays, soit 5 % de la population mondiale. Ils constituent en outre 15 % des individus les plus marginalisés de la planète, apprend-on.