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Actualités of Monday, 22 May 2023

Source: www.camerounweb.com

'Les patrons de Bamkoui sont informés': la réponse de Fridolin Nké aux menaces de mort d'Etamé

Dr Fridolin Nke Dr Fridolin Nke

Interpellé par un certain Augustin Etame, "confident du Colonel Joël Émile Bamkoui", le Dr Fridolin Nke fait une longue publication dans laquelle, il il répond aux menaces de mort.



"À Augustin Etame (confident auto-proclamé du Colonel Joël Émile Bamkoui)
Sur vos menaces de mort à mon endroit.

Je ne sais d’où vous tenez ces confidences. Je ne sais pas non plus si c’est Joël Émile Bamkoui himself qui vous a confié cela. Je ne lui poserai pas la question. C’est inutile, parce que je sais par avance la réponse….

En revanche, le plus important c’est que vous me demandez de me préparer à mourir. Et je vous en suis très reconnaissant, car il y en a qui ont été assassinés à l’improviste. J’ai, moi, au moins la chance de faire mes adieux. Vous me mettez en garde : on va m’arracher ma vie si je continue d’ « essayer de défendre Amougou Belinga ». Tel est donc la substance de vos menaces de mort : je serai tué parce que j’aurais défendu quelqu’un ! Et vous n’êtes pas le seul d’ailleurs à me le promettre : c’est la fatwa (appel au meurtre) de la plupart des « Combattants » de la démocratie depuis le déclenchement de cette terrible affaire !

Dois-je vous rappeler cependant, Monsieur le confident de l’autre, que je suis libre de défendre qui je veux, comme je l’entends, en mon âme et conscience ? Dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo, je n’ai défendu personne, PERSONNE; je défends la justice, les libertés individuelles, la dignité et l’État de droit. Je maintiendrai cette posture, dussé-je me discréditer aux yeux de la majorité des Camerounais qui sont incapables de réfléchir et de comprendre que le pouvoir corrompt.

Monsieur le confident auto-proclamé du Colone Bamkoui,

AMOUGOU BELINGa ne m’intéresse qu’en tant qu’une victime ordinaire d’injustices manifestes. Son statut m’importe peu. Si on l’avait arrêté parce qu’il aurait volé l’argent du contribuable, j’aurais applaudi. Mais cette mascarade politico juridique qu’on nous sert après un crime si odieux est aussi indigeste que cauchemardesque. Toute cette manipulation « d’État » me dégoûte.

Sous le prétexte de défendre le peuple, vous servez en fait de colistier à ses assassins. D’ailleurs, vous vous vantez d’être le confident d’un Colonel redouté ! Or, il est établi que tous ceux qui envient, revendiquent et s’enivrent d’amitiés avec les hommes durs, que tous ces gens qui réussissent à s’enorgueillir et à vanter le superbe d’une proximité avec des redoutables Puissants sont nécessairement méchants !

Je n’ai donc pas besoin de savoir les détails sur vous, car vos écrits indiquent que vous êtes une girouette au service des tueurs de ce pays, puisque vous-mêmes vous rêvez de molester les gens et promettez la mort à ceux qui ne partagent pas vos opinions rassises. Et vous vous attendez à ce que j’ai peur, et vous subodorez même que c’est cette peur que m’inspirerait votre confident, le colonel Bamkoui, qui justifie mes postures actuelles.

Monsieur,

Si vous redoutez Bamkoui, ce n’est pas le cas de tout le monde. Des gens comme nous sont juste une alternance historique vers quelque chose de neuf… Je respecte ses fonctions et il est tenu de comprendre mes postures critiques, de s’y habituer ou de m’éliminer par les moyens d’État dont il dispose. Il sait désormais, en son for intérieur, que je suis un Serviteur de la Justice et un Fonctionnaire de la Vérité. Il doit donc prioritairement s’exercer au doute, parce qu’il n’y a ni justice ni vérité si l’on ne se remet pas en question en permanence. On ne peut donc pas m’imposer de me prononcer (ou pas) sur un fait de société, dans le sens contraire à la Vérité, à la Justice et au maintien de la Paix.

Vous m’accusez d’être une girouette parce que je demeure constant dans mes convictions et dans ma démarche de recherche de la Vérité sur l’assassinat de Martinez Zogo. Ne croyez pas que vous êtes trop futés : la plupart de ceux qui braillent fort : « Justice pour Martinez Zogo »sont, de fait, des agents doubles qui jouent au défenseurs du peuple pour leur tirer les vers du nez et donner les informations aux services secrets privatisés de notre pays qui devraient les neutraliser. Donc votre jeu n’affecte en rien ma sérénité.
Qui vous a d’ailleurs dit que le colonel Bamkoui m’a forcé à quoi que ce soit pendant nos deux récentes discussions ? Les patrons de Bamkoui (MINDEF ET PRC) sont informés de ce dont nous avons discuté et ça n’a rien à voir avec tout ce dont vous parlez.

Au final, retenez que les Camerounais vous regardent et le châtiment mémoriel et divin sera à la hauteur de vos crimes !

J’ai échappé à deux tentatives d’enlèvement et d’assassinat parce que j’ai établi qu’Amougou Belinga n’est pas le commanditaire du meurtre sauvage de mon frère Martinez Zogo et que les Rémy Ngono, les N’Zui Manto, les Valsero, les Calixte Beyala la Garce de Paris, les Guy Zogo et tous les autres vendus des réseaux sociaux sont chargés de relayer des inepties dans le peuple pour brouiller les pistes et consacrer l’imposture.

Ce qui me préoccupe, c’est la transition au sommet de l’État qui a commencé : elle à le visage lugubre que nous n’avions pas prévue pour notre pays. Ceux qui doivent remporter la bataille finale de la succession ne seront pas ceux qui assassinent nos concitoyens avec autant de cruauté.

Vous allez peut-être tuer tout le monde, mais la vérité sera intacte et c’est elle qui va vous anéantir à votre tour. Je ne vais pas rendre public mes discussions avec le colonel Bamkoui et les autres, mais sache que tout cela s’est passé devant des témoins.

Comme le pays vous appartient, sachez qu’il y a eu des gens plus féroces que vous. À la fin de leur vie, il confondait les portes au palais d’Étoudi, aveuglé pas leurs crimes et la vengeance post-mortem des victimes. Commencez à avoir honte de vous tant qu’il est encore temps !"


Rappelons qu'en 2021, Le Dr Nke a eu une altercation avec le colonel Bamkoui et certains des hommes du haut gradé, dans les bureaux de ce dernier. L'universitaire avait dans une vidéo en direct, affirmé qu'il avait été amené de force chez le colonel et a affirmé avoir été giflé à plusieurs reprises.