Les masques tombent : de nouveaux éléments incriminent Amougou Belinga dans l’affaire Martinez Zogo

Quoi qu’on dise, ce sont les déclarations du Lieutenant-colonel Justin Danwe qui ont en partie permis l’inculpation de lui-même, d’Amougou Belinga et de Maxime Eko Eko dans le cadre de l’assassinat Martinez Zogo.

Le très discret directeur des opérations de la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre) a donné, au finish, trois versions de l’opération qu’il a menée selon Jeune Afrique.

Premièrement, il avouait être le responsable du commando ayant procédé à l’opération Martinez Zogo, lequel aurait été torturé puis assassiné dans l’immeuble Ekang, propriété de Jean-Pierre Amougou Belinga.

Dans sa deuxième version, Danwe ajoutait que le patron du groupe L’Anecdote aurait été présent lors d’une partie de l’opération et que l’homme d’affaires aurait été en contact téléphonique avec le ministre de la Justice, Laurent Esso, le 17 janvier, jour de l’enlèvement. Mais, dans une troisième version, il revenait sur cette déclaration. Il déclare maintenant avoir piloté l’opération, mais à distance, précisant que celle-ci n’avait pas eu lieu dans l’immeuble Ekang. Il ne citait plus le nom de Laurent Esso mais celui du ministre des finances Louis-Paul Motaze.

Difficile pour nombre de personnes, surtout les alliées d’Amougou Belinga de croire à ces déclarations. Dieudonné Essomba a même affirmé que Justin Danwe souffrait d’une maladie mentale et que ses dires ne sont en aucun cas crédibles.

D’un autre côté, Calixthe Beyala est certaine qu’Amougou Belinga a commandité l’assassinat de Martinez Zogo. Selon elle, les nouvelles versions des faits avancées ne sont que pures mensonges.

« Ce qui est certain, c’est que sous ordre d’Amougou Belinga, Justin Danwé a fait enlever Martinez Zogo et en compagnie de ses hommes, ils l’ont torturé…. Jusqu’à ce que mort s’en suive. Ce qui est certain, c’est que c’était à l’immeuble Ekang appartenant à Amougou Belinga.

Ce qui est certain, Amougou Belinga a bel et bien frappé Martinez Zogo, à minima. Ce qui est incertain, c’est que lorsqu’ils prétendent l’avoir laissé vivant, on se pose la question : où l’aviez-vous laissé ? Dans quel état ? Parce qu’après avoir rasé les cheveux d’un homme avec un fer, après lui avoir crevé les yeux, coupé la langue, coupé les doigts, arraché les ongles un à un ainsi que les dents, cassé les membres, il ne pouvait pas être en état de survivre. Ce qui est certain, c’est qu’après avoir sodomisé un homme à plusieurs, introduit une barre de fer là où on fait caca, rien que ce geste a dû détruire tous les organes internes et conduire au décès.

Ce qui est certain, c’est qu’après l’avoir tabassé, électrocuté, tailladé tout le corps au couteau, fait boire de l’acide, il ne pouvait pas survivre. Que les coupables dans les prisons y restent ! Que leurs complices à l’extérieur soient tous arrêtés, qu’ils soient ministres ou pas. Arrêtez avec vos histoires à dormir debout, à raconter que tel n’y était pas.

Ou encore qu’ils l’ont laissé respirant encore. On peut agoniser et respirer encore un peu. Bande de tueurs en série ! Vos simagrées n’intéressent que vous. Ce qui est certain, c’est que Vous l’aviez enterré. Il a été déterré par vos ennemis et exposé là sinon, vous vous seriez sorti sans rendre compte à personne comme pour le meurtre du journaliste Wazizi. Arrêtez de prendre les camerounais pour des imbéciles. Et payez pour vos crimes monstrueux », a-t-elle écrit sur Facebook.