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Actualités of Monday, 12 October 2015

Source: cameroon-info.net

Les médias accusés de faire le jeu de Boko Haram

Cameroonian press Cameroonian press

Le groupe terroriste Boko Haram a subi ces derniers mois de sérieuses pertes. Repoussés par les forces de défense camerounaises dans la région de l’Extrême-Nord, pourchassés par l’armée nigériane, les membres de Boko Haram s’en remettent aujourd’hui aux attentats suicides comme moyen de survie.

Une tournure de guerre que les militaires engagés au front avaient prévue. Cependant, à en croire le quotidien le jour dans son édition du lundi 12 octobre 2015, ces derniers se «disent interloqués par des attitudes inattendues».

D’après une source militaire qui s’est confiée au journal, «à courir derrière le sensationnel, les médias font le jeu de Boko Haram». La même source soutient qu’«il y a des milliers d’incidents qui surviennent chaque jour au front, les journalistes ne semblent qu’à l’affut des batailles. Pourtant ces derniers temps, il est facile d’observer une reprise des activités dans les zones il y a peu, encore sinistrées ».

«Voyer par exemple la route nationale. En novembre, seules deux voitures pouvaient la parcourir sous forte escorte militaire. Aujourd’hui et depuis deux semaines au moins, c’est les trous sur la chaussé qui font que certains véhicules ne l’empruntent pas. Mais plus de crainte d’insécurité», poursuit la source.

Les mesures de restriction de l’ouverture des débits de boisson à certaines heures, relativement tardives, sont également décriées par les militaires. Pour l’un deux dont l’identité n’a pas été révélée, «c’est une mesure qui fait le jeu de Boko Haram». «Qu’est ce que les terroristes veulent véhiculer comme message: nous allons vous empêcher de jouir de votre vie comme vous l’entendez, nous allons vous empêcher de boire de l’alcool même si vous en avez envie», explique t-il. Pour lui: «Le gouverneur doit lever cette restriction et laisser les professionnels de la sécurité faire leur travail de rassurer les populations en les protégeant».

D’après Le Jour: «l’attitude qui agace le plus est celle des ‘spécialistes ‘ de Boko Haram invités des plateaux de télévision». «Ils demandent pourquoi ils ne revendiquent pas leurs attaques au Cameroun. Est-ce que Boko Haram parle après chaque rapine? En ont-ils toujours les moyens? De plus le but des terroristes c’est de semer le doute, la division, la terreur et la confusion au sein des populations. En ne revendiquant pas certaines de leurs actions au Cameroun, Boko Haram laisse le soin à ces experts de semer le doute à leur place», relève un militaire dans les colonnes du journal.