La tension est montée d’un cran cet après-midi à Ngaoundéré, où des manifestants ont mis le feu à des effigies du président Paul Biya, dans l’un des actes de défi les plus marquants depuis le début des protestations qui secouent le Cameroun à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre.
Selon des témoins, des foules se sont rassemblées dans plusieurs quartiers de la ville du Nord, scandant des slogans réclamant le changement et dénonçant les fraudes électorales présumées.
Les forces de l’ordre auraient tenté de disperser les manifestants, sans grand succès, le mouvement gagnant en ampleur au fil de la journée.
L’incendie des images de Paul Biya — un geste public rare dans une région longtemps considérée comme un bastion du RDPC — illustre la profondeur de la colère et du désenchantement qui animent une partie de la population.
Les autorités n’ont pour l’instant publié aucun communiqué au sujet de l’incident, mais la situation demeure tendue alors que les appels à la transparence et à la justice continuent de se propager à travers le pays.