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Actualités of Mercredi, 30 Novembre 2016

Source: cameroon-info.net

Les conducteurs de moto taxis sont les plus exposés au VIH/SIDA

Une étude bio comportementale et transversale a été réalisée sur un échantillon de 1 410 conducteurs de motos taxis choisis dans 4 villes du pays, notamment Yaoundé, Douala, Kribi et Bertoua. Selon les résultats de l’étude, la prévalence globale de l’infection par le VIH est estimée à 2,6%, contre 4,3% au plan national, avec cependant des disparités entre les villes.

«On retrouve par exemple des taux de 3,4% à Douala et 4,6% à Bertoua», révèle Le Quotidien de l’Economie, dans sa publication de ce Mercredi 30 novembre 2016.

Cette enquête a été menée dans le cadre du programme Movhicam intitulé «Risque et prévention du VIH chez les conducteurs de motos taxis au Cameroun: Une étude bio comportementale et transversale».

L’intérêt a été porté sur les motos taximen parce qu’ils sont considérés comme une population passerelle (constituée de personnes engagées dans les relations avec différentes couches sociales).

«Les résultats prouvent qu’ils sont très exposés et vulnérables face aux risques de transmission des infections sexuellement transmissibles (IST), notamment le SIDA. Et de par leur statut, ils constituent des vecteurs privilégiés de cette pandémie», révèle le journal.

Yves Manga, président de Moto Action Cameroun, qui a mené ladite étude, est d’avis que les motos taximen sont devenus un moyen de transport incontournable dans de nombreuses villes et zones enclavées d’Afrique sub-saharienne.

Pour cette raison, l’étude avait pour objectif de mettre à disposition des données portant sur cette population émergente qui présente des caractéristiques particulières.

Ils se fondent aisément dans toutes les couches sociales. Mais, «ils se livrent à la consommation de l’alcool et de la drogue, notamment le Tramol, fréquentent des endroits chauds et lieux de débauche pour se faire payer en nature.

Conséquences, 35,1% ont des relations sexuelles avec des prostituées, 36,3% avec des clientes et 33% avec des partenaires occasionnelles», précise un panéliste.

Selon Philipe Larieu, conseillé à l’Ambassade de France au Cameroun, les résultats de l’étude serviront à définir des stratégies et des politiques de sensibilisation et de préventions des IST et du VIH SIDA chez les conducteurs de motos taxis.