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Actualités of Friday, 1 June 2018

Source: 237actu.com

Les charlatans ont inflitré les rangs des combattants anglophones - John Fru Ndi

John Fru Ndi, le chairman du SDF John Fru Ndi, le chairman du SDF

Le leader du Sdf, entouré de certains de ses collaborateurs dont les députés Chief Tumassang Paul de Santa, Njong Evaristus de Njinikom et le sénateur Honoré Ngam du Boyo, ont célébré samedi dernier 26 mai, l’anniversaire du principal parti de l’opposition plutôt sur les ruines du massacre de la veille au village Menka.

John Fru Ndi est allé toucher du doigt, les circonstances qui ont aboutis à ce carnage des miliciens Adf de la république chimérique d’ambazonie. Selon le leader du parti du 26 mai 1990 « quand cet incident est survenu, nous avons reçu des versions différentes de l’affaire. Certains disaient qu’ils sont venus et ont regroupé des enfants, leur donnaient à manger et ont tiré sur eux. Ensuite d’autres ont dit que le Fon est allé au défilé et lorsqu’il est retourné, ses sujets l’ont attrapé et bien torturé. Il y avait assez de versions de l’histoire. J’ai trouvé nécessaire de m’y rendre pour voir la dégoutante expérience macabre là-bas et écouter la population pour me faire une idée de la vraie version ».

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Pour le chairman « la première remarque à faire c’est que nous avons un problème anglophone ». Lequel problème ajouteil est réel « mais plusieurs bandits ont infiltré les rangs parce que lorsque nous sommes arrivés à Menka, la population a dit que les gars qui ont été tués dans cet hôtel violaient les filles qu’ils kidnappaient au village, que ces gars ont fait les tours du village emportant les porcs, chèvres des habitants, égorgés les boeufs et mangeaient ; menaçaient la population, prenaient certains en otage et exigeaient des rançons. Ce n’est pas là le problème anglophone » réprimande-t-il. Le leader du Sdf reconnaitra tout de même qu’« il y a un certain nombre de groupe qui lutte pour la cause anglophone notamment les Camerounais de la partie Occidentale (West Cameroonian), les ambazoniens mais qui luttent dans la forêt à Batibo, à Belo et dans le Sud- Ouest ».

Pour lui « ceux-ci qui se sont installés dans un hôtel dans un endroit enclavé du village (Menka Ndlr), il a été prouvé qu’ils étaient tous des bandits. Et à travers les investigations, la population a identifié certains parmi eux qui étaient des bandits qui sont entrés par effraction dans des palais ici et ont emporté des objets d’art pour aller vendre. Lorsqu’ils ont été tués certains ont été identifiés ». Néanmoins, il estime que les forces de l’ordre devaient faire usage de tact dans cette confrontation pour sauver les innocents qui étaient otages de ces bandits. « Ils pouvaient encercler l’hôtel et sommer les occupants de se livrer les mains sur la tête. Ceci pouvait permettre de sauver la vie de ceux maintenus en captivité malgré eux » préconise-t-il.

Sortie médiatique de l’ambassadeur des Usa


Et le leader charismatique de se demander si on ne « peut pas lutter afin que les anglophones obtiennent soit leur fédération ou leur libération ou sécession selon un point de vue honnête au lieu de faire intervenir des charlatans qui commencent à détruire le nom des combattants anglophones ? Je suis dépité par le fait que ces choses arrivent ». L’homme fort de Ntarinkon n’a pas manqué de tancer le régime en place « je continue à blâmer le gouvernement parce que M. Biya a refusé de dialoguer avec les anglophones à propos de ce problème. Les faits historiques sont clairs quant aux difficultés rencontrées par l’anglophone moyen. Avec tous les efforts faits par certains parmi nous, la communauté internationale jusqu’à nos jours, le gouvernement de M. Biya continue à croire que les anglophones n’ont pas de problèmes ».

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Il est revenu sur les propos tenus par l’ambassadeur des Etats-Unis et qui font le buzz au sein du landerneau politique de nos jours « l’ambassadeur Américain en partant en congés a fait une déclaration. On l’a critiqué sévèrement. Je me souviens qu’avant qu’il ne fasse cette déclaration, il m’a reçu en tête à tête à l’ambassade à Yaoundé, lorsqu’il est venu à Bamenda, il m’a rendu visite, il a appelé plusieurs leaders anglophones et même le cardinal Tumi qu’il a écouté, il est allé chez le Fon de Mankon, de Bali etc. Il a discuté avec plusieurs personnes. Lorsqu’il parle aujourd’hui, il le fait selon la peine qu’éprouve la population, ils croient qu’il n’est patriote ».

Le leader du Sdf n’est pas allé du dos de la cuillère pour condamner « l’idée selon laquelle, les Camerounais ne veulent pas faire fasse à leur problème mais veulent accrocher leur problème à l’épaule des autres et croire que l’ambassadeur Américain n’est pas patriote et ne soutient pas M. Biya » John Fru Ndi est d’avis que le moment est propice pour soutenir « les vraies choses » dans notre société au lieu faire les lèches bottes et les acclamations pour quelques retombées.


Il a saisi la perche pour dénoncer les tueries et autres exactions qui ont poussé les populations à se refugier dans les forêts, les déplacés etc. Parallèlement, il a souhaité plein succès aux militants du Sdf qui célèbrent les 28 ans d’existence du parti de la balance « J’évite de dire bon anniversaire à la famille Sdf parce que dans le contexte de toutes ces crises et larmes nous ne saurons dire heureux anniversaire mais je crois que nous parviendrons un jour à un succès radieux » conclu-t-il.