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Actualités of Mardi, 7 Novembre 2017

Source: cameroon-info.net

Les avocats anglophones reprennent le travail 'en catimini'

Certains parmi eux ont décidé de reprendre le travail de façon individuelle Certains parmi eux ont décidé de reprendre le travail de façon individuelle

C’est La Nouvelle Expression du jeudi 2 novembre 2017 qui rapporte cette information. En effet, plus d’un an après le début de la grève des anglophones, plusieurs parmi ceux qui avaient pris une « pause » dans les prétoires ont décidé discrètement de reprendre leur activité. Une reprise qui d’après le quotidien ne se fait pas de manière officielle mais individuelle.

« C’est ma décision personnelle et je ne suis pas d’ailleurs le seul à le faire. Certains avocats qui n’ont peur de personne l’ont déjà fait. Nous préférons joindre le train, même si je sais qu’il y a encore des choses à résoudre », confie l’un d’eux. Il faut dire que cette initiative de reprendre m’activité dans les prétoires n’est pas du gout de tout le monde. Et pour cause, il y a peu de temps encore, notamment le 23 septembre dernier dans la ville de Mamfé dans le Sud-ouest, une réunion dont l’ordre du jour devait porter sur la reprise ou pas du travail par les avocats anglophones dans les tribunaux des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest a eu pour conséquences d’attiser le mécontentement des activistes, qui alors en guise de réponse, ont multiplié des menaces vis-à-vis des organisateurs de cette rencontre.

Pour le journal, la décision de certains avocats de renouer avec le travail en « catimini » suscite la controverse chez certains anglophones. Toutefois, apprend-on, certains membres de l’association des avocats anglophones du Sud-ouest ont récemment signé un communiqué dans lequel ils indiquent avoir repris le service, s’exposant à des menaces sur leur vie, et par la suite sont traités de traitre. « Tout avocat anglophone qui tendrait à méconnaitre ou à reprendre le service est considéré comme un traitre », pouvait-on lire sur des post publiés sur les réseaux sociaux.

Pour rappel, les avocats anglophones revendiquaient la création d'une section de Common Law à l'ENAM, d'un département de English Law dans les universités de Douala, Ngaoundéré, Dschang et Maroua, le redéploiement des magistrats en tenant compte des critères linguistiques, entre autres.