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Actualités of Thursday, 12 May 2016

Source: cameroon-info.net

Les autorités accusent les comités de vigilance

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Une autre affaire rocambolesque autour des dons que font Paul et Chantal Biya aux différents comités de vigilance, chargés d’accompagner l’armée dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. À en croire L’Œil du Sahel du 12 mai 2016, les membres des comités de vigilance de Mozogo dans l’Arrondissement du Mayo Moskota, Département du Mayo-Tsanaga, étaient en colère il y a deux jours.

En cause, la distribution d’un don du couple présidentiel par le Sous-préfet et son équipe aux membres des comités de vigilance de la quinzaine de villages environnants. Un membre dudit comité de vigilance explique ce qui s’est passé: «Ils nous demandés de décharger 2 sacs d’arachides, 3 sacs de maïs, 2 cartons de tomate, 10 cartons de sucre, 2 sacs de sel, 02 cartons de sardine, 4 cartons de nescafé, 2 cartons d’huile, 2 cartons de savon et un carton et demi de poisson fumé. Rien que ça pour tous les comités de vigilance de tout le canton. Nous avons refusé, parce que cela ressemblait à du mépris. D’ailleurs jusqu’à ce jour, nous n’avons touché à rien», affirme-t-il.

Face à ce refus, l’autorité administrative et son équipe ont dû se réajuster. «Les membres des comités de vigilance du canton de Mozogo ont retrouvé le sourire. Au matin du 11 mai 2016, ils ont reçu des mains du Sous-préfet de l’arrondissement de Mozogo, Julien Asse, 264 sacs de farine de 25 kg. Puisqu’ils sont exactement au nombre de 264, chaque membre devrait recevoir son sac de farine», informe le journal.

Il s’agit simplement d’une incompréhension, soutient une autorité locale: «Les autorités expliquent qu’il s’est agi d’une incompréhension et non d’une tentative de détournement. Il y avait à la fois la distribution de la troisième phase des dons du Chef de l’État aux populations déplacées et la distribution des dons du Chef de l’État aux comités de vigilance. Donc, il y avait deux distributions à gérer. Cela a été expliqué à l’assistance, mais il y a eu manifestement incompréhension».